SQY avance dans le projet de renforcement de son réseau cyclable. Le 10 octobre, avait lieu l’inauguration officielle de l’aménagement cyclable situé sur la D 912, entre Trappes et Élancourt. En service depuis fin juin dernier, il constitue une portion de la première liaison structurante du Schéma directeur cyclable (SDC) de l’Agglomération et de la V8 du réseau Vélo Île-de-France, l’ex-RER vélo. Une ligne devant relier Plaisir à Paris en passant notamment par Élancourt, Trappes et Montigny, traversant ainsi une très large partie de SQY et les abords de ses 4 sites olympiques : Vélodrome national, Stadium de BMX, Golf national et colline d’Élancourt. C’est d’ailleurs à deux pas de cette dernière que s’est déroulée l’inauguration de la portion en question.

« Compte tenu de la notoriété très forte de ces sites olympiques, dont la colline d’Élancourt, […] ce projet vélo fait partie de cet engagement », a notamment déclaré Jean-Michel Fourgous (LR), président de SQY et maire d’Élancourt, lors de l’inauguration.

« Sans les JOP (Jeux olympiques et paralympiques, Ndlr), peut-être et sûrement, nous n’aurions pas été au rendez-vous à l’heure de la livraison de ces aménagements, a même concédé Jean-Baptiste Hamonic (MoDem), vice-président de SQY aux transports et aux mobilités durables et maire de Villepreux. On a la chance, avec ces JOP, d’avoir finalement eu l’opportunité d’accélérer un certain nombre de projets, d’accélérer aussi l’innovation dans les transports – on l’a vu avec Urbanloop qui a très bien fonctionné […] –, et puis d’accélérer les investissements et aménagements en faveur de la politique cyclable. » « En accueillant des épreuves liées au vélo, il était cohérent de proposer des aménagements cyclables pour que les spectateurs, les touristes et les supporters puissent se rendre sur l’ensemble de nos sites olympiques à vélo », estime-t-il.

Cet itinéraire cyclable traverse donc les sites olympiques saint-quentinois mais aussi la zone d’activités de la Clef de Saint-Pierre, où se situent certaines grandes entreprises. « Quand vous voyez que nos amis de Thales ou d’Airbus nous disent merci, c’est très positif », a d’ailleurs glissé Jean-Michel Fourgous.

« L’ambition de SQY pour la mobilité douce et durable est présente, est engagée. On a cette ambition d’augmenter notre part modale, c’est-à-dire la part des déplacements réalisés à vélos, d’ici quelques années, à 6 voire 8 %. Aujourd’hui, on est plutôt autour de 3 ou 3,5. Et finalement, favoriser, après le vélo sport, le vélo comme mobilité du quotidien, c’est pour apporter de la souplesse dans les déplacements, dans des logiques de déplacements courts, pour les salariés des entreprises, qui font la richesse du territoire, abonde Jean-Baptiste Hamonic. Mais aussi pour suivre un objectif que nous devons tous avoir à l’esprit : la décarbonation, notamment des transports, car aujourd’hui, le transport reste le secteur le plus polluant. » Le SDC va dans ce sens. Un SDC « qu’on a voté en 2021 et [qui prévoit] 600 km d’itinéraires cyclables [d’ici 2031] », rappelle le vice-président de SQY.

Mais ce projet est mis à mal par le contexte financier de plus en plus contraint pour les collectivités. Jean-Baptiste Hamonic évoque, pour le SDC, « un peu plus de 36 millions d’euros d’investissements sur 10 ans. Malheureusement, on va traverser des zones de turbulences [financières], il faudra être bien accroché sur son guidon et bien assis sur sa selle. » Le tronçon en lui-même a coûté 1,8 million d’euros, financés à 60 % par la Région, 20 % par l’État et 20 % par SQY.