Promu en N2 pour la 1re fois de son histoire à l’issue d’une saison 2023-2024 où il a terminé vice-champion, malgré son statut, déjà, de promu lors du championnat de N3, le Volley club Plaisir-Villepreux (VCPV) va devoir faire face à des défis de plus en plus relevés. Et le 29 septembre, pour ses débuts en N2, la découverte de cette division a été quelque peu compliquée. En déplacement à Chartres, équipe à priori prétendante à la montée, les Plaisiro-Villepreusiens se sont inclinés 3 sets à 1 (25-20; 20-25; 25-16; 25-20).

« C’était un match contre une équipe qui descend de la division supérieure, avec un gros effectif, des anciens joueurs pros … Donc on avait un peu d’appréhension je pense. Malgré ça, on est quand même plutôt bien rentrés dans le match. C’était un peu difficile dans les émotions en début, de match mais derrière, on s’est libérés (notamment lors du 2e set, remporté par Plaisir-Villepreux, Ndlr). On a perdu car on a rencontré une équipe qui est tout simplement plus forte que nous, analyse Thomas Pielka, entraîneur-joueur du VCPV, joint par La Gazette. On a manqué un peu d’efficacité en bout de filet. »

Pour faire face aux joutes de la N2, le club n’a pas eu les moyens d’enrôler des joueurs ayant déjà l’expérience de cette division, mais devra plutôt s’appuyer sur un effectif stable – deux départs seulement – et sur des éléments en devenir. Thomas Pielka évoque ainsi le recrutement de deux jeunes « à fort potentiel » (un passeur et un libéro).

« Financièrement, on a encore un peu de soucis , c’est compliqué pour pouvoir pour le moment se renforcer avec des joueurs d’expérience, avec un niveau déjà confirmé », confie le coach du VCPV, laissant aussi entendre qu’il y a peu de chances de voir arriver des renforts dans les semaines et mois à venir. «  Les renforts en cours de saison, il faudrait que ce soit des joueurs qui ne soient pas affiliés à un club. Ça reste compliqué. Ces transferts à notre niveau, c’est très rare en cours de saisons. J’ai quelques touches sur des prospects étrangers, mais on a déjà notre joueur ukrainien qui est hors UE, et on ne peut avoir qu’un seul joueur dans l’effectif hors UE. »

Thomas Pielka bénéficiera en revanche d’un staff étoffé, avec notamment l’arrivée d’un adjoint. Ce dernier, Jérôme Siobud, passé par Vélizy et qui entraînait jusqu’ici l’équipe féminine du VCPV, assistera voire déchargera par moments Thomas Pielka, qui reste entraîneur-joueur (il évolue également au poste de réceptionneur-attaquant), mais avec donc un adjoint qui l’a rejoint. « Je suis assez proche de lui, on a la même vision du volley, je lui fais confiance entièrement », assure le coach plaisiro-villepreusien, mettant aussi en avant la forte expérience de son nouveau bras droit. Il annonce également l’arrivée d’un préparateur physique.

L’hypothèse de voir un adjoint débarquer nous avait déjà été évoquée par le président du club, Julien Minier, en juin dernier. « C’est très compliqué comme rôle de devoir à la fois se concentrer sur son propre jeu et analyser le jeu de tout le monde, et anticiper les remplacements, ou avoir une vue un peu extérieure sur le jeu adverse, ou remarquer certains détails. Donc on a dit qu’il fallait idéalement avoir un coach-adjoint avec lui la saison prochaine, avait-il déclaré. J’ai dit à Thomas que si on a les financements, je mettrai un coach-adjoint, mais si je n’ai pas, je n’ai pas, on ne va pas faire de miracles. »

Sur le volet financier, Thomas Pielka évoque d’ailleurs « quelques partenaires récents, qui sont arrivés en tant que mécènes ou pour du sponsoring ». « Ça reste encore faible mais on avance, poursuit-il. Le club avait bien travaillé en fin de saison dernière, et on essaie de continuer à trouver un maximum de sponsors privés. »

Objectif maintien cette saison

Avec cet effectif et donc ce staff renforcé, le VCPV s’avance modestement dans ce championnat de N2, avec comme objectif le maintien. « Même si on joue chaque match pour les gagner, il faut qu’on reste assez objectifs », glisse Thomas Pielka. Il faudra pour cela éviter les deux dernières places de la poule, tandis qu’à l’autre extrémité du classement, seul le 1er monte en N1, dans une poule de 11 équipes où figurent « quatre vrais favoris qui se dégagent », juge l’entraîneur.

Le prochain rendez-vous aura lieu le 6 octobre. Pour la 1re à domicile de la saison, dans un gymnase Eyquem que le club retrouvera après neuf mois de travaux, le VCPV accueillera Boulogne-Billancourt. « C’est aussi un gros match, un derby parisien. On joue une équipe qui était classée 2e de N2 l’année dernière, donc qui joue la montée depuis deux ou trois saisons. Donc on va rencontrer un effectif solide, qui s’est encore bien renforcé, prévient Thomas Pielka. Ça ne va pas être un match facile, il faudra qu’on essaie de récupérer des points. »

CREDIT PHOTO : VCPV