Un mois et demi après la fin des JO et trois semaines après la fin des paralympiques, l’heure est à mesurer les effets de cet événement historique auquel SQY a pris toute sa part, avec quatre sites de compétition sur son territoire. Le succès était au rendez-vous, comme nous l’évoquions déjà à plusieurs reprises (lire entre autres notre dossier du 27 août). Jean-Michel Fourgous (LR), le président de l’Agglomération et maire d’Élancourt, nous en dit plus sur les impacts pour le territoire saint-quentinois.
« Ça fait quand même une trentaine d’années que je suis là (en tant qu’élu local, Ndlr), et je n’ai jamais connu un moment de bonheur aussi fort, commence-t-il par glisser. Je n’ai jamais vu des Saint-Quentinois, des Élancourtois, pleurer. […] Tout s’exprime, ils sautent en l’air de joie, ils applaudissent, ils chantent la Marseillaise avec un enthousiasme … »
Avec le Vélodrome national, le Stadium de BMX, la colline d’Élancourt et le Golf national, SQY est « la seule agglomération, sur 222, à avoir quatre sites olympiques », se félicite Jean-Michel Fourgous. « Donc SQY devient un pôle sportif d’excellence, poursuit-il. En plus, on a eu des médailles d’or. » Plus exactement, trois médailles d’or françaises ont été glanées à SQY pendant les JO, et autant durant les paralympiques. Si ont ajoute celles en argent et en bronze, cela fait une moisson de 13 médailles tricolores sur les terres saint-quentinoises. « SQY a donné sa contribution » aux médailles, résume ainsi le président de l’Agglomération.
Des émotions vécues sur les sites mais aussi sur la fan zone, la plus grande des Yvelines, implantée à l’Île de loisirs. « Au début, tout le monde n’y croyait pas trop, et en fait, ça a été un succès. Il y a eu 60 000 personnes qui sont passées. Il y a une étude qui a été faite qui donne 89% de taux de satisfaction », affirme Jean-Michel Fourgous, évoquant d’autres études lancées par l’Agglomération, dont une révélant que « les gens ont vu le nom ou une image de SQY 2,6 milliards de fois » durant les Jeux de Paris 2024.
Cette statistique illustre l’un des grands enseignements de cet événement, listés par le président de SQY : l’augmentation de la notoriété, déclenchant elle-même une augmentation de l’attractivité du territoire. Et enfin, la fierté d’appartenance liée à ces Jeux olympiques et paralympiques. « Ça impacte d’une part l’ensemble des administrés de SQY, et les entreprises », se réjouit Jean-Michel Fourgous.
Et tout cela « a impacté l’envie de faire du sport », des jeunes et des adultes, ce qui a pu se mesurer lors des récents forums des associations, mentionne l’élu saint-quentinois et élancourtois, n’oubliant pas les Jeux paralympiques, qui se sont aussi tenus en partie à SQY : « On ne se rend pas compte qu’il y a un milliard de gens handicapés [dans le monde], sur 8 milliards d’individus. C’était un autre regard sur le handicap, et je peux vous dire que c’était très humain. »
Pour garder une trace de tous ces moments, Élancourt accueillait d’ailleurs une braderie des Jeux le 29 septembre. Jean-Michel Fourgous y a reçu de la part de Paris 2024 le trophée Terre de jeux, « contenant de la terre d’Olympie pour récompenser SQY pour son engagement », indique l’Agglomération. Son engagement et sa réussite dans l’accueil des Jeux, y compris d’un point de vue sécuritaire. Jean-Michel Fourgous fait ainsi état d’ « une présence policière hors norme », avec 500 à 1000 forces de sécurité mobilisées à SQY.
Réussite aussi en termes de transports. « Les gens en ont un héritage, avec des transports aujourd’hui améliorés », assure Jean-Michel Fourgous, avant de mentionner un autre héritage sur lequel SQY doit maintenant travailler : celui de ses sites. Notamment la colline d’Élancourt, qui doit subir des travaux pour ouvrir au grand public. « On fait trois pistes supplémentaires sur la colline (avec différents niveaux de difficultés, en plus de la piste olympique et de sentiers pour les promeneurs, Ndlr), pour la rendre accessible aux familles, expose Jean-Michel Fourgous. Il faut qu’on livre en mai 2025 l’ensemble. » Concernant l’héritage du Vélodrome, il évoque « quelques innovations qui vont être prises, notamment sur le matériel et tous les systèmes de vision de lumière, de vidéos … ».
Ainsi, ces Jeux de Paris 2024 ont montré au monde la « capacité de SQY à organiser des événements planétaires comme ça », conclut le président de l’Agglomération, laissant entendre que cela pourrait être un atout considérable pour des projets futurs, notamment celui d’éventuellement accueillir le futur stade du PSG d’ici quelques années.
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