L’arrivée des JO à SQY se précise. Mais aussi donc celle de l’important flux de voyageurs du monde entier que l’événement va générer. À la gare de SQY, située à Montigny-le-Bretonneux, 350 000 visiteurs du monde entier vont affluer, pendant la compétition, empruntant notamment les navettes gratuites mises en place par Île-de-France Mobilités (IDFM) pour desservir les sites de la colline d’Élancourt et le Golf national, à Guyancourt. Alors, le préfet des Yvelines, Frédéric Rose, s’est rendu sur place le 16 juillet dernier, empruntant en compagnie d’élus du territoire les mêmes trajets que ceux qu’effectueront les spectateurs (au lendemain d’une visite du même type à Versailles). Un moyen de s’assurer que tout est au point, à maintenant quelques jours de l’ouverture des Jeux.

« Je suis venu sur place pour voir comment les choses étaient mises en place, et les résultats sont très positifs. On est vraiment en ultime phase de réglages, tout le travail de préparation qui a été fait depuis plusieurs années paie. On sent qu’on est en train de tout finaliser, donc c’est très rassurant », a-t-il affirmé, interrogé par La Gazette dans l’une des navettes qui acheminera les spectateurs, lors d’un des trajets test vers un des sites.

Il évoque des « points qui sont encore à ajuster », mais se veut rassurant. « On est prêts à 99,9 %, assure le représentant de l’État. On refait tout le trajet des spectateurs et on revérifie tout. Donc en revérifiant tout, il y a toujours des petits points de règlement, d’ajustement, on se pose des questions. Ici, il faudrait peut-être rajouter un panneau, ici peut-être une personne pour renseigner. On est dans les ultimes réglages. […] Donc c’est important de venir sur place et d’avoir des regards croisés pour voir si le dispositif est le plus efficace pour les sites. »

Et de mettre en avant « deux objectifs ». « [Le 1er] c’est que les spectateurs qui viennent soient le mieux pris en charge et le mieux accompagnés, car ils viennent du monde entier, et on veut que leur trajet dans les Yvelines se passe le mieux possible. On est aussi attentifs aux autres usagers, des gens qui vivent dans les Yvelines et y travaillent, qu’ils soient le moins impactés possible par les JO », précise-t-il.

Ainsi, pour que ces Olympiades soient une réussite en termes de transport, SQY s’est véritablement mis en mode JO. La gare de Montigny-le-Bretonneux permet notamment de le constater. Une importante présence de panneaux roses difficilement manquables indique aux spectateurs les cheminements à emprunter dès leur arrivée sur les quais. Des agents SNCF, facilement reconnaissables à leur chasuble violette, guident les spectateurs, lesquels peuvent donc aussi se référer à la signalétique pour savoir vers quelle sortie de la gare se diriger en fonction des sites où ils se rendent. « Côté grande sortie, c’est pour les grandes affluences (VTT et Golf avec suite du parcours Paris 2024), et la petite sortie, sur la droite, c’est pour les petites affluences (Vélodrome national et Stadium de BMX) », fait savoir Sébastien Gerbron, directeur adjoint gares et services sur les lignes N et U.

En sortant de la gare, côté place Charles de Gaulle, autour de l’Anneau rouge, les spectateurs sont guidés par des bénévoles de SQY, qui prennent le relais pour les aiguiller vers les plateformes de dépose des bus. « C’est assez facile, car c’est fléché, soit la colline d’Élancourt, soit le Golf national », souligne Sylvie Piganeau, conseillère régionale et actuelle présidente de l’Île de loisirs de SQY.

Pour le Vélodrome et le Stadium de BMX, en revanche, le trajet depuis la gare s’effectue à pied, les sites étant à proximité. Comptez 1 km de marche. Des solutions d’acheminement des personnes à mobilité réduite existeront néanmoins. Mais pour les autres sites, direction les plateformes de dépose des navettes pour se rendre soit sur la colline d’Élancourt, soit sur le Golf national. « A priori, il est prévu que les bus ne soient pas saturés, car on en a prévu beaucoup », assure Sylvie Piganeau, se référant notamment à la capacité des plateformes, qui peuvent accueillir huit bus simultanément, avec des départs toutes les 5 minutes à partir de 2 h 30 avant les épreuves, et à la même fréquence pour le retour depuis les sites, jusqu’à 2 h après. Durant les épreuves, la fréquence sera moindre, avec un départ toutes les demi-heures.

« [Ce sont] d’énormes bus qui peuvent accueillir jusqu’à 100 personnes. Donc en principe, ça devrait débiter et il ne devrait pas y avoir de problèmes de saturation », poursuit Sylvie Piganeau, se voulant aussi rassurante sur les effectifs de chauffeurs. 230 conducteurs seraient ainsi mobilisés à SQY pour conduire cette centaine de bus articulés. « Ils sont en congés actuellement pour pouvoir être disponibles pendant la période des JO », ajoute l’élue, affirmant que « tout a été prévu » avec notamment « 15 % de conducteurs en plus de ce qu’il y a d’habitude ».

Ces bus seront accessibles gratuitement pour des usagers se rendant sur les sites olympiques mais aussi pour ceux ne se rendant pas sur les sites olympiques. Autrement dit, tout le monde peut les emprunter. Ils circuleront bien sûr uniquement durant les épreuves : 28 et 29 juillet pour le VTT cross-country sur la colline d’Élancourt, 1er au 4 août et 7 au 10 août inclus pour le golf au Golf national. À noter que ce dernier sera desservi certes depuis la gare de SQY, mais aussi depuis celle de Massy.

Sur l’ensemble des sites de SQY, ainsi qu’à la gare, 500 à 600 bénévoles seront répartis pour aider les spectateurs. Sans oublier bien sûr les forces de l’ordre afin d’assurer la sécurité et pour lesquelles, sans en dévoiler le nombre, le préfet fait état d’une « présence historique » en effectifs.