Le 17 septembre 2022, les policiers d’Élancourt ont été informés d’un vol par effraction dans un entrepôt de la société Asmodee, à Guyancourt, éditrice notamment de cartes de jeux Pokémon. Le préjudice s’élevait alors à près de 50 000 euros mais représentait une valeur marchande de plus de 300 000 euros car certaines cartes rares peuvent représenter des milliers voire des centaines de milliers d’euros.

Sur les images de vidéosurveillance, on aperçoit l’auteur du vol, un homme de 26 ans résidant sur la commune de Trappes, qui a été vu agissant en dissimulant son visage. Mais son aisance dans la manutention des palettes et sa connaissance des codes de sécurité laissaient présumer qu’il connaissait les lieux. Une étude approfondie des vidéos et de la téléphonie ont mis les enquêteurs sur la piste d’un ancien employé qui a été licencié deux mois auparavant.

Un nouveau vol, toujours concernant des cartes Pokémon, a eu lieu trois mois plus tard en décembre 2022, pour un préjudice qui s’élevait cette fois-ci à près de 63 000 euros et une valeur à la revente de près de 240 000 euros. Sur place, un briquet, manifestement perdu par le voleur, a été retrouvé. Quant au bornage téléphonique, il situait à nouveau le suspect sur le lieu du vol, au moment des faits. Par ailleurs les résultats des recherches ADN effectuées sur le briquet, ont confirmé les soupçons à l’encontre de l’ex-employé.

Une traque difficile commence. L’homme, probablement méfiant, a disparu des radars durant de longs mois. Il ne se trouve pas à son dernier domicile connu et l’exploitation de ses comptes bancaires n’a révélé aucune activité notable, ce qui a laissé présumer que ce Trappiste vivait exclusivement en dépensant de l’argent liquide.

C’est finalement au printemps 2024 que les enquêteurs retrouvent sa trace, à Trappes. Il a été interpellé à son domicile le 18 juin dernier. La perquisition de son logement n’a permis de retrouver qu’un seul paquet de cartes. En revanche, un véhicule sportif (une Golf GTE), a été découvert. La voiture venait d’être achetée en espèces, en Allemagne et n’était pas encore immatriculée à son nom en France.

Durant ses auditions en garde à vue, le mis en cause a fini par reconnaître les faits sans s’étendre sur l’argent provenant de la revente des cartes Pokémon. Déféré en comparution immédiate, il a été condamné à un an de prison ferme, avec incarcération immédiate. La voiture qu’il s’était achetée a été confisquée pour toujours.

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