Dans notre édition du 18 juin, nous évoquions une affaire mentionnant un groupe de sept adolescents qui organisaient des guet-apens, sur le site de chat Coco.gg. Les adolescents proposaient des rendez-vous à des hommes, en se faisant passer pour des jeunes femmes.
Ce sont les enquêteurs d’Élancourt qui avaient interpellé le groupe de jeunes, tous originaires de communes de SQY. C’est loin d’être la seule affaire sordide provenant du site Coco.gg, un site de chat bien connu pour accueillir des annonces prostitutionnelles. Il est donc désormais fermé. Ce site lancé il y a près de 20 ans, est mis en cause dans plusieurs affaires criminelles, notamment celle d’un drame qui s’est déroulé à Grande-Synthe, dans le département du Nord, dans la nuit du 15 avril 2024, où un jeune homme âgé de 22 ans a trouvé la mort après avoir été agressé lors d’un guet-apens mené par un groupe de jeunes mineurs.

Plus de 23 000 procédures ont été engagées contre le site de chat

Ainsi, le parquet de Paris a annoncé, le mardi 25 juin, la fermeture de ce site de rencontres. « Il ne s’agit pas d’une fermeture administrative, mais bien d’une saisie judiciaire des serveurs du site », explique nos confrères de Franceinfo qui ont joint le parquet de Paris. En effet désormais lorsque l’on tape Coco.gg dans un moteur de recherche, une bannière de la gendarmerie nationale apparaît accompagnée d’une inscription : « Ce site a été fermé par la Direction générale des douanes et droits indirects et la gendarmerie nationale, sous l’autorité de la JUNALCO (Juridiction nationale en charge de la lutte contre la criminalité organisée, Ndlr) du parquet de Paris », est-il mentionné.

Une enquête préliminaire conduite par le parquet de Paris, qui a commencé en décembre dernier, a rassemblé l’ensemble des procédures en cours en France en lien avec le site de chat. L’affaire des adolescents saint-quentinois est loin d’être la seule car, selon le décompte d’une source judiciaire, un peu plus de 23 000 ont été recensées.

« Parallèlement à la fermeture du site, les enquêteurs ont procédé, mardi [25 juin] à l’audition de quatre personnes en France et à l’étranger, notamment en Bulgarie », a précisé une source. « Ces dernières années, pour se mettre hors d’atteinte, coco.fr est devenu coco.gg, un nom de domaine enregistré à Guernesey, une île britannique mais, selon Franceinfo, ce sont des serveurs belges, dans l’Union européenne qui hébergeaient jusqu’alors le site de chat », conclut Franceinfo.

CREDIT PHOTO : capture d’écran coco.gg