Le Technocentre Renault, à Guyancourt, verra bientôt l’un de ses bâtiments disparaître. D’ici la fin de l’année 2024, Le Gradient ne sera en effet plus. Le groupe Renault envisage de démolir au cours du 2e semestre 2024 ce bâtiment, pourtant l’un des plus récents du Technocentre, mais qui était inoccupé depuis un an, révèlent plusieurs médias dont 78actu.

Cette décision aurait été annoncée lors de CSE le 25 avril dernier. Contactée, la marque au losange nous a répondu par courriel : « Avec une nouvelle organisation du travail (flex office et télétravail), le bâtiment était inoccupé. Nous avons essayé de retrouver des repreneurs, mais à défaut d’avoir des solutions à court terme, nous avons décidé de le démolir car son entretien représente un coût non négligeable pour l’entreprise. » Ce qui confirme l’argument économique déjà avancé par plusieurs de nos confrères.
L’Argus évoque ainsi un bâtiment d’une capacité de 2 700 salariés (mais donc vide) dont la démolition permettrait au constructeur automobile d’économiser 1 million d’euros « de coûts fixes par an (taxe foncière, gardiennage, chauffage, etc) ». Cela s’inscrit dans le cadre du projet Re-TCR, de vente de plusieurs bâtiments du Technocentre pour devenir locataire d’une partie du site. Sauf que Renault a donc dû, pour certains d’entre eux, revoir ses plans faute d’acheteur.

Contactés, les syndicats ne nous ont pas répondu avant la mise sous presse de cet article. Sur son site internet, Sud Renault proteste « contre la destruction du bâtiment le plus récent du Technocentre et certainement le mieux aménagé ». « Une aberration quand d’autre part des salariés sont obligés de partager leurs bureaux dans le reste du Technocentre et que des bâtiments sont en cours de construction à Boulogne-Billancourt pour accueillir les sièges sociaux de Renault Group et de sa filiale RCI Banque. Renault y a déjà réservé 40 000 m2 qui doivent être livrés en 2026. Où sont les économies ? », s’interroge le syndicat, évoquant une destruction « probablement après les vacances d’été » et un coût « évalué à un peu moins de deux années de frais d’entretien du Gradient ».

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