Les lignes de bus 262 et 263, gérées par Île-de-France Mobilités et exploitées par le prestataire Keolis, exaspèrent les usagers. Entre retards, suppressions ou encore conduite non adaptée, les Magnycois et les autres habitants des communes traversées par ces lignes n’en peuvent plus.
Reliant la gare de Saint-Rémy-lès-Chevreuse et la gare de Versailles Château Rive-Gauche et inversement, ces deux lignes de bus engendrent de nombreux problèmes depuis le 1er septembre 2022.
Contacté par La Gazette le 2 février, le maire de Magny-les-Hameaux, Bertrand Houillon (Génération.s), explique la situation, loin d’être réglée. « Ces deux lignes de bus (262, 263) font essentiellement le même trajet. Sachant que la 263 est la partie express, il y a moins d’arrêts pour pouvoir parvenir plus vite aux deux points qui relient les gares. Cette partie express fonctionne aux heures de pointe. Mais depuis 1er septembre 2022, il n’y a que des problèmes. Les premières remontées avaient déjà été effectuées dès les premiers constats au mois de septembre », s’exaspère l’édile.
Et il poursuit : « Nous avons plusieurs problématiques. L’une est le fait que du jour au lendemain nous avons des horaires qui sautent avec des liaisons bus qui ne sont plus assurées, et cela de manière totalement aléatoire suivant les jours. Par exemple, le week-end dernier, il n’y a eu aucun passage de bus ni le samedi ni le dimanche. »
La situation catastrophique a poussé le maire à écrire une lettre, le 12 janvier dernier, à la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse (Libres), chargée des transports en commun, pour obtenir des réponses et une amélioration rapide de cette situation qui ne peut plus durer. Dans son courrier, l’édile déplore des retards et des suppressions de bus quasi quotidiens, des trajets et des horaires qui ne sont pas respectés, des comportements parfois dangereux vis-à-vis de la réglementation sur le Code de la route… « Ce sont des choses vraiment mauvaises pour un service public de transport. »
Les habitants, qui eux ont payé leur abonnement, se retrouvent sans ligne de bus et donc sans transport en commun. Ils sont obligés de s’organiser, essayant de se regrouper pour effectuer des trajets en voiture. Surtout qu’aujourd’hui, les seules informations concernant ces lignes de bus viennent au mieux la veille au soir via Internet, pour les usagers qui viennent chercher l’information.
Selon Bertrand Houillon, le changement de prestataire est à l’origine de cette situation. « Jusqu’à fin août, tout se passait bien, le prestataire qui intervenait connaissait parfaitement le coin et faisait tout ce qu’il fallait. Il n’y avait aucune problématique de chauffeurs », explique-t-il.
Or, depuis le 1er septembre, le prestataire qui a remporté l’appel d’offres, Keolis, a repris la gestion de ces deux lignes de bus. Contacté par l’édile, le groupe explique qu’il fait face à une pénurie de conducteurs sur ce territoire, ce qui peut engendrer quelques problèmes. « […] Aujourd’hui, et grâce aux actions mises en place, Keolis Vélizy Vallée de la Bièvre a déjà recruté huit conducteurs. Nous sommes pleinement concentrés sur la recherche, le recrutement, la formation et la fidélisation de nouveaux personnels afin de proposer la régularité et la qualité de service attendues par les voyageurs d’Île-de-France et Île-de-France Mobilités », explique le groupe dans un article de nos confrères de 78actu. Un argument qui ne tient pas la route pour l’édile.
C’est pourquoi, il a fait plusieurs réclamations à la présidente de la Région via son courrier. « Premièrement, j’ai demandé une contrepartie financière, car le service n’est pas assuré et les habitants payent leur abonnement qui a, par ailleurs, vu son tarif augmenter le 1er janvier dernier sans qu’aucune amélioration n’ait été constatée. Ensuite, nous souhaitons une information très claire et très précise d’où on en est et de ce qui va être fait pour que la situation s’arrange au plus vite. Enfin, nous voulons une prise en compte dès à présent pour amener les solutions sur ces lignes car, ce dont nous nous apercevons, c’est que les quasi seules lignes sur lesquelles il y a systématiquement des suppressions de bus sont celles-ci, tous les jours », commente-t-il.
Le maire affirme attendre encore, à ce jour, une réponse de la présidente de la Région.