« Un sentiment d’inachevé. » Charles-Henri Bachelier, président de Versicolor, la société organisatrice, et commissaire général de la National golf week, résume par cette déclaration les difficultés auxquelles la 1re édition de cette grand fête du golf français, qui s’est tenue du 31 mars au 2 avril au Golf national, a été confrontée. À savoir une météo capricieuse, marquée par le froid, la pluie, voire la neige le deuxième jour.

« La semaine dernière, on a reçu 40 000 personnes au Salon de la chasse et de la faune sauvage (qui s’est tenu du 25 au 28 mars à Mantes-la-Jolie et était aussi organisé par Versicolor, Ndlr), on était en chemise, on avait chaud, et là c’était l’hiver, le blizzard, soupire-t-il. On a pris la neige, 70 km/h de vent, un ressenti de -10°C. »

De mauvaises conditions climatiques tombées au pire moment, et qui viennent s’ajouter à l’épisode de la crise sanitaire qui avait contraint à décaler d’un an la National golf week. Et ce, alors que les organisateurs ont travaillé d’arrache-pied pour que cet événement se tienne. « La National golf week, c’est le résultat de 6 ans de travail.[…] Le golf méritait d’avoir un vrai événement, organisé de manière professionnelle, et qui réunissait tous les amoureux de golf, toutes les dimensions du golf, soit les fous de sport qui regardent les tournois et les grands joueurs, ceux qui ont une approche culturelle et très détendue, ceux qui sont des fous de la technique… », rappelle Charles-Henri Bachelier, qui a déjà organisé le Mondial du golf à Mantes-la-Jolie en 2019 et a racheté plusieurs sociétés, ainsi que Golf magazine et les Trophées du golf, pour aboutir à l’organisation de cette National golf week.

« Je voulais qu’il y en ait pour tout le monde, c’était la demande de la Fédération française de golf, affirme-t-il. C’est ce qu’on a fait, on a créé un événement riche, multidimensionnel. » À une partie salon, où l’on pouvait trouver sous un chapiteau de 3 000 m² plus de 100 exposants de marques de produits golfiques (matériel, vêtements, réservations de séjours golfiques, simulateurs…), s’ajoutaient également des tests, des démonstrations, ainsi que la tenue de tournois amateurs, de pro-am (compétitions associant amateurs et professionnels), et d’un tournoi professionnel, le National match play, remporté par Andoni Etchenique, un golfeur français venant de passer professionnel.

Autant de rendez-vous pour lesquels la météo a malheureusement eu une incidence sur l’affluence. « Entre le temps et les difficultés d’accès pour les gens qui viennent de départements limitrophes, ça nous a coûté deux tiers de nos visiteurs, concède Charles-Henri Bachelier. On attendait une vingtaine de milliers de personnes, on va faire 7 000. » Le président de Versicolor souligne en revanche l’« énorme potentiel », de l’événement, se tenant dans « un lieu absolument adapté » qu’est le Golf national, et salue l’organisation : « On a fait zéro loupé. En revanche, il y a quelque chose que, si on était capable de le maîtriser, on serait les gens les plus riches et les plus puissants de la planète, c’est le temps. »

Les spectateurs s’étant déplacés semblaient eux en revanche satisfaits. Comme Mathieu, venu de Strasbourg et qui accompagnait son fils de 10 ans, Gabriel, qui participait au challenge des écoles de golf. « On a fini en milieu de classement, ils se sont bien amusés, l’ambiance était bonne », confie-t-il, estimant que la National golf week « est une bonne chose pour le dynamisme du golf, car il faut qu’on arrive à mettre les jeunes au golf, et inclure les écoles de golf, c’est quelque chose de positif ». Charles-Henri Bachelier, lui, donne rendez-vous l’année prochaine pour la 2e édition, qui devrait se tenir du 30 mars au 1er avril 2023, dans le même lieu.