Départementales : LREM veut « réinstaller le débat au conseil départemental »

La République en marche (LREM) investit des candidats dans cinq des 21 cantons yvelinois pour les élections départementales des 20 et 27 juin. Regroupés au sein du collectif « Engagés pour le 78 », ces binômes de candidats affichent la volonté de remporter des sièges de conseillers départementaux pour apporter une voix dissonante au sein de l’assemblée départementale, « qui souffre depuis 2015 d’une unanimité délétère », exprime LREM dans un communiqué.

Ces candidats ont été présentés le 4 mai dernier, au cours d’une conférence de presse organisée en ligne en raison du contexte sanitaire. Pierre Luce, référent départemental de LREM, explique que le nom « Engagés pour le 78 » est « le symbole d’une forte envie d’engagement sur le territoire » : « On a, dans nos candidats, à la fois des maires expérimentés, des jeunes engagés, des nouveaux arrivants en politique ou des vieux militants. Ils sont représentatifs de notre département, de chaque canton où ils se présentent. »

La première ambition affichée par le parti de la majorité présidentielle est de « réinstaller, au sein du conseil départemental, un débat », dans une assemblée « qui en manque cruellement depuis les dernières élections », note Pierre Luce. Il fait ici référence au fait que la majorité départementale actuelle « Ensemble pour les Yvelines » (EPY), réunissant des élus de la droite et du centre, occupe l’ensemble des sièges de conseillers départementaux depuis son grand chelem yvelinois en 2015.

La stratégie des municipales

« L’idée n’est pas de débattre pour débattre. L’idée est de pouvoir apporter une pierre à l’édifice des politiques publiques départementales, souligne cependant le référent départemental de LREM. Ces échanges constructifs sont impératifs et nécessaires pour qu’une politique publique s’adresse à tous. » « Engagés pour le 78 » souhaite également défendre une « vision d’un Département qui ne va pas se satisfaire de quelques chiffres pour évaluer la qualité de sa gestion », tranche Pierre Luce. Ce dernier ajoute par ailleurs que des élus départementaux LREM seraient « les relais de terrain utiles du plan de relance » du gouvernement dans le cadre de la crise sanitaire.

Pour ces élections départementales, LREM a donc investi des candidats dans les cantons de Bonnières-sur-Seine, Mantes-la-Jolie, Montigny-le-Bretonneux, Trappes, Versailles-1. « Le choix des cantons a été fait sur deux critères principalement : une cohérence avec les choix faits aux élections municipales où, pour nous, il n’y avait pas de sens à se présenter en face de candidats ou maires qu’on avait soutenus l’an dernier, explique Pierre Luce. Et on a envie de présenter des équipes qui soient des équipes de candidats qui représentent leur territoire, qui sont engagés. »