Dans une étude publiée début février et révélée par Le Monde, Bruitparif pointe les impacts sur la santé du bruit des transports dans les zones denses d’Île-de-France. Que ce soit le bruit généré par les routes, celui du réseau ferré ou aérien, l’association donne pour chaque commune étudiée le risque individuel en termes de mois de vie en bonne santé perdue que représentent les nuisances sonores. Dans les Yvelines, c’est la commune de La Verrière qui présente le risque le plus élevé. Sur les quatre agglomérations yvelinoises étudiées, Saint-Quentin-en-Yvelines est celle qui présente cependant la moyenne de risque la plus basse.

Pour la zone étudiée, le compte-rendu de 139 pages publié par Bruitparif souligne que « 90 % des habitants, soit plus de 9 millions de personnes, sont exposés à des niveaux supérieurs aux valeurs recommandées par l’Organisation mondiale de la santé pour éviter les conséquences sanitaires du bruit ». L’étude estime ainsi que chaque année dans la zone dense francilienne, le bruit des transports « est responsable de 107 766 années de vie en bonne santé perdue » que ce soit à cause de la gêne ou des perturbations du sommeil engendrés.

Traversée par la voie ferrée et longée par la nationale 10, La Verrière présente ainsi un nombre de mois en bonne santé perdue à cause des nuisances sonores de 18,9 en moyenne par habitant, selon Bruitparif. Si ce chiffre est le plus élevé du Département, il reste néanmoins bien loin des communes franciliennes les plus touchées, notamment celles exposées au cumul des bruits des routes, trains et avions, avec l’exemple de Compans (Seine-et-Marne) qui cumule 38,1 mois de vie en bonne santé perdue par an.

Interrogée par Le Parisien la semaine dernière, la mairie de La Verrière confirme qu’au cours de la concertation pour la rénovation urbaine du quartier du Bois de l’étang, les habitants « ont fait remonter leurs préoccupations sur la question du bruit ». Toujours selon Le Parisien, la Ville réfléchit à des « protections phoniques pour les murs et fenêtres », ainsi qu’à « installer des murs antibruit du côté de la nationale 10 ».

Avec un risque individuel de 13,1, Coignières affiche le deuxième plus haut résultat de l’agglomération. Logique puisque la commune subit également les nuisances des trains ainsi que l’important trafic routier de la RN 10. Un axe que le nouveau maire de Coignières, Didier Fischer (SE), aimerait justement voir enfoui (voir notre édition du 29 janvier) comme cela sera bientôt le cas à Trappes. À SQY, arrivent ensuite les Clayes-Sous-Bois (11,2), Trappes (10,8), Villepreux (8,8), Montigny-le-Bretonneux (7,7), Plaisir (7), Élancourt (6,6), Maurepas (6,5), Guyancourt (5,4), Voisins-le-Bretonneux (4,9) et Magny-les-Hameaux (4,3).

Mais malgré la présence de plusieurs axes de transports très empruntés, l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines affiche une moyenne des risques individuels de ses 12 communes de 7,9 mois de vie en bonne santé perdue. Soit le plus petit score des quatre agglomérations yvelinoises étudiées par Bruitparif, et le deuxième plus petit d’Île-de-France. Il est à noter que l’association a réalisé son diagnostic sur les « 14 agglomérations qui composent la zone dense de la région Île-de-France », souligne l’étude. Soit, dans le département, celles de Saint-Quentin-en-Yvelines, Versailles Grand parc, Grand Paris Seine et Oise, et Saint-Germain boucles de Seine.

Damien Guimier