Le développement du site d’Atos aux Clayes-sous-Bois continue. Après la pose fin novembre de la première pierre du futur laboratoire mondial de recherche et développement de l’entreprise de services numériques (voir notre édition du 4 décembre), celle-ci a inauguré son nouveau data center, le 18 décembre sur son site historique clétien.
Un data center, centre de données en français, est un lieu regroupant des serveurs informatiques destinés à stocker des données numériques, mais également à les protéger.Des espaces de stockage peuvent y être loués par des entreprises. La construction du nouveau data center d’Atos aux Clayes-sous-Bois a commencé 2017 et « les premiers clients arrivent fin janvier », annonce Jean-Michel Douvesy, responsable data centers chez Atos, lors de l’inauguration.
Construit sous forme « modulaire », le data center pourra être agrandi en fonction des besoin des clients de l’entreprise. Il dispose aujourd’hui de « 1 300 m² » pour deux modules déjà livrés, suivi d’un « troisième opérationnel à l’été », pour atteindre le maximum de « huit modules en tout » d’ici 2020, pour un total de « 8 000 m² », détaille Jean-Marie Simon, directeur général d’Atos en France. « Nous sommes fiers que notre nouveau data center soutienne nos clients dans le monde entier, grâce à des serveurs et des technologies de pointe, avec des capacités, une résilience et une sécurité accrues, afin qu’ils soient capables de relever efficacement les défis actuels et futurs », poursuit-il.
Alors qu’Atos compte 15 data centers en France, la construction d’un nouveau était devenue « nécessaire », d’après le directeur général d’Atos France : « Nous en avons d’autres, mais qui sont vieillissants et ne permettaient pas d’accroître nos performances. » Selon Jean-Marie Simon, le centre de données clétien se veut être « aux dernières normes, surtout en matière d’énergie », et pourra « accueillir de nombreux clients d’Atos dans les domaines de la santé, de l’industrie, et de la défense, etc ».
Un projet d’envergure dont le coût total est estimé à « 60 millions d’euros », souligne le directeur général, montant qui comprend « la construction et le transfert des données vers les Clayes-sous-Bois ». Un investissement pour lequel Jean-Marie Simon n’a pas manqué de souligner le partenariat avec le conseil départemental des Yvelines.
Le Département a en effet acquis « pour 4,5 millions d’euros » le terrain sur lequel le bâtiment modulaire est construit, pour le mettre « à disposition de l’entreprise pour 30 ans » via une location, indique Pierre Bédier (LR), président du conseil départemental. « Cette initiative conjointe unique […] concrétise l’ambition portée par le Département de développer dans les Yvelines, au plus près des territoires, une nouvelle logique d’intervention en faveur des entreprises permettant de les accompagner à la fois dans leur projet de recherche et leur problématique foncière et immobilière », ajoute-t-il dans un communiqué.