Le 17 novembre, lors d’un cours d’espagnol, la professeure entend parler de Samuel Paty, professeur à Conflans-Sainte-Honorine, qui a été assassiné il y a un peu plus d’un an. Une adolescente, de seulement 13 ans, indiquait alors selon des sources policières : « Ce n’est pas de ma faute s’il est mort, c’est parce qu’il n’avait qu’à pas ouvrir sa bouche ».

La jeune fille a immédiatement été exclue de l’établissement et a dû faire face à un conseil de discipline. Son comportement ayant été signalé, la sûreté urbaine d’Élancourt ouvrait une procédure pour « apologie du terrorisme ». Les services convoquaient alors la professeure, toujours choquée et en arrêt maladie depuis l’événement, ainsi que la directrice du collège qui confirmait l’exclusion définitive de la collégienne.

La professeure toujours choquée

Les camarades de classe de l’adolescente étaient également entendus et « tous confirmaient les propos tenus par leur camarade mise en cause ». Convoquée, en présence de sa mère qui confirmait le comportement difficile de sa fille dans l’établissement, la collégienne ne reconnaissait que « partiellement les faits, sans prendre conscience de leur ampleur ». Après une première convocation à l’Unité éducative auprès du tribunal (UEAT), la mineure devra comparaître devant le juge des enfants, le 10 janvier prochain.

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