Les joueuses de l’AS Montigny-le-Bretonneux (ASMB) handball ont démarré 2019 de la meilleure des manières. Samedi 12 janvier, elles se sont imposées assez aisément contre la lanterne rouge du groupe, Lisieux (36-24), lors de la 9e journée du championnat de N2. Face à une faible adversité, les Ignymontaines ont déroulé en première période (11-2 après 20 minutes, 18-9 à la mi-temps), avant de laisser un peu leur adversaire revenir au retour des vestiaires (18-15 sur la seconde période, Ndlr). L’arrière Marie-Vallaurys Richard a terminé meilleure marqueuse du match avec 10 buts en 12 tirs, tandis que ses coéquipières Justine Ribouleau et Virginie Correa ont été particulièrement en réussite (respectivement 7 et 8 buts en autant de tirs).

« C’est une très bonne reprise, se réjouit l’entraîneur ignymontain Denis Chollet. On a repris l’entraînement tard, on n’a que trois entraînements derrière nous depuis les fêtes, ma capitaine Klara Zachova était malade. J’avais beaucoup de nouvelles choses qui arrivaient, de bonnes choses, mais peut-être pas encore bien rodées. » Et de regretter notamment le relâchement en seconde période. « J’ai voulu faire tourner car des joueuses avaient un peu moins de temps de jeu, et il y a eu des pertes de balles, des contre-attaques qu’il n’y avait pas en première mi-temps, concède-t-il. C’est ce qui a fait un peu remonter l’adversaire. On a pris des buts que l’on ne devait jamais prendre, mais on na va pas faire la fine bouche, c’est quand même du positif par rapport au peu de temps de travail et aux absences que l’on a eu. »

Mais la principale attraction de la soirée se nommait Nina Jericek. L’ancienne pro, internationale slovène élu meilleure arrière gauche du championnat de France de D1 en 2014, a rejoint l’ASMB mi-décembre, dans le cadre d’un contrat amateur, s’offrant ainsi un dernier défi sportif avant une reconversion professionnelle. Elle a effectué samedi ses débuts avec sa nouvelle équipe et disputé son premier match après un an et demi d’arrêt marqué notamment par un accouchement. « Je cherche du travail et comme le handball est toujours ma passion, je me suis dit : “ Pourquoi ne pas rejouer un petit peu plus, comme ça, ça va ouvrir d’autres opportunités de rencontrer des gens, de trouver du travail”, a confié l’ex-Nîmoise, âgée de 34 ans.

Mais après une telle interruption, retrouver ses sensations prend du temps. Nina Jericek est encore en rodage et cela s’est ressenti au niveau des statistiques samedi : 3 buts en 4 tirs. Loin des standards habituels d’une telle joueuse. « Peut-être que les spectateurs attendaient plus, mais c’est une femme qui a accouché il y a huit mois, donc le corps est fragilisé, souligne Denis Chollet. C’est elle qui menait le jeu, je lui ai donné beaucoup de fonctions, elle était souvent à la finition quand elle était arrière ou relation passeuse avec son pivot. Elle a créé énormément de penaltys.

Et d’ajouter : « J’aurais certainement dû la faire sortir plus tôt, mais c’est une vraie guerrière, je pense qu’elle avait envie de jouer et c’est en jouant qu’elle va retrouver son état de forme. Par rapport à son niveau de jeu, elle est juste à 40 %. Avec le mental qu’elle a, elle va être à 50 ou 60 % dès le prochain match et le match suivant à 80 %. »

Le meilleur serait donc à venir. La principale intéressée, en tout cas, se montre confiante : « Je pensais que je pouvais reprendre au même niveau que celui que j’ai eu avant, mais aujourd’hui, je ne suis pas tout à fait satisfaite avec mon jeu, mais comme j’ai fait six entraînements ici jusqu’à maintenant, ça va venir et j’espère qu’au prochain match, je vais apporter plus. »

Elle ignore pour l’instant combien de temps elle restera. « Ça dépend de mon corps, explique-t-elle. Pour l’instant, ça va, je n’ai pas de problème avec le physique, mais j’ai perdu un peu de précision et d’explosivité. Je ne dois pas être trop exigeante avec moi-même, car c’est aussi important que j’apporte des choses en dehors du terrain, pas seulement sur le terrain. Avec mes expériences, je vois des choses que l’on peut améliorer, en attaque et en défense. Je les motive plus (mes coéquipières, Ndlr), je prends le rôle de leader. Avec les envies et la motivation, on va arriver à gagner des matchs. »

Avec une telle recrue, son entraîneur voit l’avenir en grand. « Son arrivée va apporter, et la relation avec Klara [Zachova] va être encore plus intéressante, assure Denis Chollet. L’arrivée de ces joueuses professionnelles pousse vers le haut mes joueuses formées au club. » Et permettra, pourquoi pas de viser la 2e place de la poule, synonyme de qualification pour les barrages d’accession en N1.

« Mathématiquement, on a peut-être une chance, avance-t-il. Mais ce n’est qu’un rêve, on a trop mal joué lors de la première partie de saison pour pouvoir y croire. […] Si c’est ça, c’est la cerise sur le gâteau, sinon on fera avec et on construira pour la saison prochaine, avec Nina, Klara et tout le monde. » Pour l’instant, les Ignymontaines pointes à six longueurs de cette 2e place, occupée par le PSG … qu’elles visiteront dès samedi prochain.

La réserve masculine du PSG à Montigny le 26 janvier

Le centre sportif Pierre de Coubertin accueillera le 26 janvier plusieurs rencontres entre des équipes de handball. Si le clou de la journée sera l’affrontement à 20 h 30 entre l’équipe féminine de l’ASMB et la Stella Saint-Maur handball, en N2, ce match sera précédé de nombreux autres. A 13 h 30, plusieurs équipes jeunes se disputeront la victoire, suivies plus tard dans l’après-midi par des matchs opposant les sélections des Yvelines et de la Seine-Saint-Denis, masculines (14 h 30) puis féminines (16 h). A 18 h 15, c’est un match de N1 masculine qui débutera, opposant l’équipe réserve du PSG handball à celle de Nogent.