Deux semaines après le passage devant la cour du tribunal de Versailles, Christophe Delrieu (DVD) et Michel Vialay (LR) retournaient dans la ville-préfecture pour savoir à quelle sauce ils allaient être mangés. Au final, ce sera deux salles, deux ambiances. L’ancien maire de la capitale du Mantois n’a pas réussi à convaincre les juges de sa bonne foi puisqu’il a été condamné à 20 000 euros d’amende pour détournement de fonds publics entre janvier 2014 et décembre 2017. C’est une peine plus légère que celle requise par le parquet, qui avait réclamé 6 mois d’emprisonnement avec sursis. Michel Vialay n’a pas voulu répondre aux questions de nos confrères de 78actu à la sortie de l’audience.
Pourtant, l’ancien député de la 8e circonscription des Yvelines avait tout tenté pour expliquer les 51 678 euros dépensés que la Chambre régionale des comptes avait trouvé suspect, prétextant notamment une régie d’avance datant de Mathusalem. Mais face au peu de formalisme et d’organisation dans ce dispositif, la cour est restée de marbre. Par ailleurs, l’ancien élu a déjà remboursé la somme à titre de précaution. En effet, il doit passer devant le tribunal administratif de Versailles pour cette même affaire et en cas de nouvelles défaites, des intérêts peuvent être appliqués à la somme due. Il dispose tout de même d’un délai de 10 jours pour faire appel.
Pour Christophe Delrieu, le juge a indiqué « non-coupable » pour les trois atteintes à la liberté d’accès ou à l’égalité des candidats dans les marchés publics. Les commandes mises en causes étaient le service d’appel d’urgence de la police municipale, l’achat de trois parasols et d’enseignes de commerces. Pour chacun des cas, le président de la cour a indiqué « ne pas avoir lu d’intention frauduleuse » indique 78actu, remettant même la faute sur le directeur général des services pour les parasols. L’ex-maire carriérois en a profité pour lâcher une pique envers l’édile actuel, l’écologiste Eddie Aït. « La justice a fait abstraction de l’acharnement du maire actuel contre moi » a-t-il déclaré au site internet d’informations locales. La Ville de Carrières-sous-Poissy dispose également de 10 jours pour faire appel.
CREDIT PHOTO : LA GAZETTE EN YVELINES