C’est une expérience inédite et pleine de surprises que s’apprêtent à vivre 6 amis, âgés de 26 à 28 ans, dont deux sont originaires de Montigny. À la fin du mois, ils décolleront pour la Tanzanie, pays d’Afrique de l’est, avec pour projet d’entreprendre une ascension solidaire (mêlant défi sportif et engagement solidaire) du Kilimandjaro, la plus haute montagne d’Afrique, prévue en mars. La Gazette a pu échanger, le 29 janvier, avec Zéphyr Caré, un des deux Ignymontains qui fait partie de cette belle aventure.

« Avec mon groupe d’amis, on adore les activités en extérieur. Et on s’est dit que le Kilimandjaro, c’était un beau projet car c’est iconique. J’en parlais depuis quelques années avec eux mais ça restait un peu dans le vent. Et puis, en septembre 2024, on a commencé à mettre ça sur papier », commence par nous raconter ce responsable produit dans un cabinet de conseil. « Ça reste quand même un beau challenge car c’est une montagne qui est presque à 6000 m d’altitude, tout en restant accessible. C’était l’occasion également de faire une activité de groupe pour nous souder davantage », poursuit-il.

Une première donc pour le groupe d’amis qui part sans entraînement spécifique lié à ce type de défi sportif, même si chacun pratique des sports de son côté et possède une bonne condition physique. « On fait du sport plutôt régulièrement. Dans le groupe, il y en a qui font de la course à pied. Moi je suis un grand footeux et d’autres pratiquent l’escalade », indique Zéphyr.

Outre l’ascension du Kilimandjaro, le groupe d’amis a souhaité soutenir une noble cause à travers ce voyage, la construction d’une école, pour des enfants de 3 à 5 ans, dans la ville d’Usa River, en Tanzanie. Pour ce faire, ils ont contacté différentes associations, à taille humaine, et ont jeté leur dévolu sur l’association AADJT (Association d’aide au développement pour les jeunes tanzaniens) présidée par un français, Damien, « avec qui le feeling est tout de suite passé », se réjouit le responsable projet.

L’association, basée à Angers, œuvre en s’engageant à rendre l’éducation accessible et gratuite aux enfants des villages reculés d’Usa River. « Elle a déjà soutenu près de 700 enfants grâce à des parrainages, des dons et des initiatives locales, leur offrant une chance unique d’accéder à la scolarité et de bâtir un avenir prometteur », précise un descriptif de l’AADJT.

« On a assez rapidement cherché une association dans le secteur de l’éducation, qui nous tient tous à cœur. On est très loin des grosses associations connues qui peuvent lever des dizaines voire des centaines de milliers d’euros. On s’est dit que c’est l’occasion de partir, de faire un beau challenge sportif mais aussi contribuer, à notre niveau dans le pays, en aidant un peu les citoyens qui ne disposent pas du même accès à l’éducation que nous », continue humblement Zéphyr.

Pour contribuer financièrement à la construction de l’école, le groupe d’amis a lancé une cagnotte qui est disponible jusqu’au 9 mars sur le site internet helloasso.com/associations/aadjt/collectes/ascension-solidaire-kilimanjaro-mars-2025. À l’heure où nous écrivons ces lignes, 2 103 euros ont été collectés sur un objectif de 4 500 euros. « On a lancé la cagnotte au début du mois de janvier. On est plutôt confiant sur l’objectif. Cette cagnotte participe à un budget un peu plus conséquent de 72 000 euros, qui est le budget global de construction de cette nouvelle école », ajoute Zéphyr.

Concernant le voyage, il est autofinancé par le groupe de joyeux lurons. Chacun paye son trajet et les activités sur place. « La collecte de fonds est vraiment dédiée à l’école et est directement gérée par l’association », tient à préciser Zéphyr, avant de revenir sur le défi de taille qui les attend. « Nous serons six pour l’ascension et nous serons accompagnés par des guides locaux du parc naturel du Kilimandjaro. Cela prend entre 6 et 7 jours. Il y a 4 jours et demi pour grimper et 1 jour et demi pour redescendre. Ce n’est pas de l’alpinisme, ce qui enlève un poids certain, mais la difficulté va être l’altitude avec le manque d’oxygène. Il peut également y avoir le mal des montagnes. La plupart d’entre nous n’a jamais expérimenté la haute montagne, donc on a aucune idée de comment notre corps va réagir. »

Et de conclure, enthousiaste : « Mais ce projet est hyper excitant et stimulant, j’ai hâte. C’est inédit pour le côté sportif mais également pour le côté associatif. Je pense que le plus dur, c’est le premier pas. Là, il a été fait. Après c’est un saut dans l’inconnu. Mais c’est ce qui rajoute un peu d’excitation aussi ! ». Le retour en France du groupe d’amis est prévu aux alentours du 20 mars. L’occasion, pourquoi pas, de faire un retour d’expérience et voir si les différents objectifs ont été atteints. Bon courage !

 

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