À Élancourt, lorsque l’on aborde le sujet de la sécurité, on pense d’abord bien sûr au « commissariat du futur », actuellement en construction dans la commune, et dont la livraison est prévue au printemps prochain (lire nos dossiers du 14 novembre 2023 et du 26 mars 2024). Mais, outre ce projet qui permettra d’accueillir plus de 300 policiers nationaux dans des conditions se voulant ultra-modernes, des réflexions sont aussi en cours pour le poste de police municipale, situé près de la mairie. Lors de son conseil municipal du 11 décembre dernier, la Ville avait ainsi voté à la majorité une demande de subvention pour la réhabilitation des locaux de sa police municipale.
« C’est un poste qui est maintenant vieillissant, et nous souhaitons avoir une réflexion sur soit une rénovation ou une relocalisation de ce poste, a expliqué Thierry Michel (LR), 1er adjoint élancourtois. Aujourd’hui, aucun site n’est arrêté. L’objet de cette délibération, c’est de savoir sur quoi on pourrait compter financièrement. Dans un moment difficile pour l’ensemble des collectivités, nous n’allons pas nous aventurer à imaginer les choses si nous ne sommes pas accompagnés, et de les imaginer à hauteur de ce que nous pourrions prétendre. »
Il évoque ainsi la « possibilité d’obtenir une subvention de 1,5 million d’euros » dans le cadre la Dsil (Dotation de soutien à l’investissement local, dispositif de l’État à destination des communes ou intercommunalités, Ndlr), et une demande d’un même montant formulée à la Région dans le cadre du Bouclier sécuritaire. « Donc si ces 2 subventions étaient accordées, nous partirions sur un projet de 5 millions d’euros, ce qui veut dire que la Ville apporterait 2 millions d’euros », ajoute l’élu.
Pour l’instant, le projet en est au stade d’« études de faisabilité financières », indique Thierry Michel, mentionnant une réflexion « sur des aménagements intérieurs, isolation extérieure, toiture ». « C’est en fonction de ce qu’on peut nous accorder […] et de ce qui nous sera validé ou pas, que l’on pourra à ce moment-là aller un peu plus loin dans nos études, et commencer à savoir sur le lieu, si on agrandit ici, ce qu’on peut faire… », précise-t-il.
Jean Feugère (Génération.s), élu du groupe d’opposition Réinventons Élancourt, s’est dit « très perplexe et pas favorable à cette proposition ». Il a d’abord salué « l’idée d’un besoin de remettre en état le poste de police municipale, tant pour l’accueil du public que pour le travail des fonctionnaires qui s’y emploient ». « Mais la manière de la présenter sous le fait de demander une subvention m’interroge, poursuit-il. Ne serait-il pas plus simple de parler d’abord du projet et de voter sur le projet ? Et à ce moment-là s’enquérir de la possibilité d’avoir une subvention, car on parle là de 5 millions d’euros, ce qui paraît quand même très substantiel. » Il met en parallèle certains choix de la municipalité, qui « s’engage déjà sur l’idée d’un financement de 5 millions d’euros » concernant ces locaux, mais « ne pourra pas reconstruire l’école des Petits prés ».
« On peut avoir des projets, sinon on ne va pas avancer. Donc on étudie différentes possibilités, a répondu Thierry Michel. Pour l’instant, l’idée c’est de se poser la question ‘‘Est-ce qu’on peut avoir des moyens financiers ?’’ Je peux lancer des tas de projets, des tas d’études[…], si derrière on n’a pas un sou [de subvention] ou qu’on ne peut pas se le payer, ça n’a pas de sens. Donc on fait des démarches inverses, on dit ‘’On va demander si on peut être accompagnés’’. […] Si on nous dit non [dans ce cas] on n’a pas de projet, et ça sera une rénovation à moindre coût. »
CREDIT PHOTO : ILLUSTRATION