Sept personnes viennent d’être condamnées à des degrés différents pour leur implication dans un réseau de trafic de stupéfiants, basé dans le quartier des Prés, à Montigny-le-Bretonneux. Tout commence en septembre 2024, lorsque la brigade anti-criminalité (BAC) d’Élancourt a constaté, via les caméras de surveillances, la mise en place d’un trafic de résine de cannabis dans ce quartier.
Au moyen de nombreuses surveillances physiques et techniques, deux organisateurs du trafic, ainsi que trois vendeurs ont été identifiés. Suite à des transactions, plusieurs consommateurs ont été interpellés. Début novembre 2024, l’un des gérants du point de deal était déjà incarcéré à la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy pour des faits distincts. Mais, même incarcéré, le gérant continuait d’être actif. « Sa petite amie recevait des instructions de sa part pour gérer son compte Snapchat et récupérer de l’argent. Bien que se trouvant en détention, par son intermédiaire, il pouvait continuer de communiquer avec certains protagonistes du trafic », indique une source proche de l’enquête.
Suite à cette incarcération d’un des gérants, une réorganisation du trafic s’était opérée. Ainsi, une « nourrice » (personne chargée de garder les produits illicites, Ndlr), extérieure au trafic, a été recrutée car, jusqu’à présent, les stupéfiants étaient conservés au domicile d’un des vendeurs qui résidait à proximité du point de deal. Des filatures menées par les policiers d’Élancourt ont permis d’identifier le domicile de cette « nourrice » dans la commune de Montigny.
À ce stade, les forces de l’ordre ont assez d’éléments pour lancer une vaste opération d’interpellations. Un des deux patrons s’apprêtait d’ailleurs à partir en Thaïlande. Il n’en aura pas eu le temps.
Le 7 janvier, les policiers du commissariat d’Élancourt, « avec l’appui et le concours d’autres unités », précise une source proche de l’affaire, procèdent aux interpellations. Au total, ce sont sept personnes (cinq hommes et deux femmes âgés de 18 à 31 ans qui résidaient à Montigny-le-Bretonneux, Versailles, Bois-d’Arcy et Guyancourt), qui étaient impliquées dans ce trafic de stupéfiants. Ils ont tous été arrêtés et placés en garde à vue. L’ensemble des perquisitions a permis la découverte de 470 grammes de résine de cannabis et 7 360 euros en espèce. Une Renault Twingo et la somme de 6 555 euros, sur le compte bancaire de l’un des trafiquants, ont également été saisis au titre des avoirs criminels.
L’enquête a permis d’établir que le point de deal générait entre 300 et 450 euros par jour. La résine de cannabis était conservée à flux tendu, le gérant ne stockant qu’au maximum 500 grammes de produits stupéfiants au domicile de la « nourrice ». Durant leurs auditions, les gardés à vue ont reconnu en grande partie les faits.
La « nourrice » et la petite amie du gérant ont été déférées en CRPC (Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité) au tribunal de Versailles à l’issue de laquelle elles ont écopé de 18 mois de prison avec sursis dont neuf mois à domicile sous surveillance électronique pour la « nourrice », et d’un an avec sursis pour la petite amie du gérant.
Les autres mis en cause sont passés en comparution immédiate le 10 janvier. Le donneur d’ordres, déjà emprisonné, a été condamné à 3 ans de prison ferme. Son complice à 30 mois de prison dont 19 mois avec sursis probatoire renforcé. Quant aux trois vendeurs, l’un a été condamné à 2 ans, dont un an à effectuer sous surveillance électronique à domicile, tandis que les deux autres se voient infligé la peine de 18 mois de prison dont 8 mois avec sursis probatoire renforcé.
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