C’est peut-être le moyen de transport du futur et il existe déjà aujourd’hui. Depuis le 27 juillet, 10 capsules sur rail sans conducteur transportent des voyageurs à l’Île de loisirs de SQY. Elles y effectuent une boucle de 2 km en s’arrêtant à 2 stations, situées proche des parkings de la fan zone mise en place par SQY durant les JO. C’est d’ailleurs le matin-même de l’ouverture du site de célébration que les capsules ont ouvert au grand public. Alors, La Gazette on a profité pour tester le dispositif.
Malgré une météo pluvieuse ayant retardé de quelques minutes le lancement, nous avons pu monter à bord de ces capsules deux places. Nous nous laissons guider avec bonheur. Après un petit retard à l’allumage, la capsule place très vite sa 1re accélération. Elle peuvent monter à 50 km/h. Le temps de longer la ferme pédagogique de l’Île de loisirs, de croiser deux autres capsules dans le sens inverse, et en moins de 3 minutes, nous arrivons à la station Canardières, avant d’effectuer le trajet retour.
Une fois revenus au point de départ, nous nous entretenons avec Jean-Philippe Mangeot, président d’Urbanloop. « Entre faire un moyen de transport qui marche et en faire un ouvert au grand public, il y a vraiment un gap, donc on est très heureux et très fiers de faire fonctionner ce système et de l’ouvrir à tous », commence-t-il par nous confier.
Il rappelle le travail fourni pour en arriver là par Urbanloop, société fondée en 2019, mais en réalité, les 1res réflexions sur le projet remontent à 2017. « On a fait un 1er prototype en 2021, avec un record du monde de [faible] consommation, et aujourd’hui, on [a] un système homologué, se félicite-t-il. Et on a des retours positifs. » Le tout sur un site où « il y a 6 mois, il n’y avait rien, pas même l’électricité ; on a su monter les stations, faire les tests, l’homologuer en 6 mois, pour un transport automatique c’est exceptionnel », souligne le président d’Urbanloop.
Et les utilisateurs interrogés ont visiblement apprécié l’expérience. Comme Julien et Eliott, 2 étudiants venus essayer le dispositif. « C’est plutôt confortable, ça ne vibre pas trop. Il y a encore quelques couacs avec des arrêts […] mais c’est prometteur, jugent-ils. C’est très plaisant de voyager dedans. Ça ressemble un peu à un petit manège de parc d’attraction, mais bon, c’est parce que c’est expérimental. »
Une expérimentation de 17 mois, mais après ce projet estimé entre 3 et 5 millions d’euros financés par l’entreprise avec des aides de SQY (à hauteur de 700 000 euros) et de l’Ademe, Urbanloop ne compte pas s’arrêter là. 40 capsules circuleront sur 7 km à Nancy d’ici 2026 ou 2027. Avant une poursuite du développement à SQY ? « On aimerait bien proposer de desservir la gare, glisse Jean-Philippe Mangeot. Ça connecterait la Clef de Saint-Pierre à tout le réseau francilien. Aujourd’hui, c’est majoritairement des gens en voiture qui viennent. Donc l’idée est là, maintenant il faut franchir les étapes les unes après les autres. »