Cet été, Saint-Quentin-en-Yvelines a vibré durant deux semaines pour les JO d’été de Paris 2024. Figurant parmi les territoires les plus impliqués dans le plus grand événement sportif au monde, qui ne s’était pas déroulé depuis un siècle en France, SQY comptait quatre sites de compétitions sur son territoire, dont certains ont été le théâtre d’exploits retentissants d’athlètes français, à domicile.

Comment ne pas parler en 1er lieu de ce triplé Français historique en BMX racing, le 2 août 2024. Une date qui restera gravée dans les mémoires, et c’est à SQY que cela s’est passé, à Montigny, au sein du Stadium de BMX, situé en face du Vélodrome national, plus précisément. Joris Daudet (or), Sylvain André (argent) et Romain Mahieu (bronze) ont réalisé l’exploit de terminer aux trois 1res places de la finale, qui regroupait huit coureurs. Cela faisait 100 ans que trois Français n’avaient pas occupé les trois marches d’un podium aux JO d’été. « Rêvez grand, car quand on était petits, on n’avait jamais rêvé d’être ici avec trois médailles, a déclaré Joris Daudet lors de la venue des trois compatriotes sur la fan zone de l’Île de loisirs, dans des propos rapportés par SQY. Le public a été extraordinaire partout […], que ce soit des connaisseurs du BMX ou des gens qui n’y connaissent rien du tout. C’était une nation qui était derrière nous, et on vous remercie pour ça. »

Cinq jours plus tôt, en VTT cross-country, Pauline Ferrand-Prévot avait décroché l’or dans une ambiance de feu sur la colline d’Élancourt, après avoir survolé la course. La 1re des médailles françaises obtenues sur le territoire saint-quentinois, et le seul titre qui manquait à celle qui domine sa discipline depuis plus d’une décennie, et peut ainsi arrêter le VTT – comme elle l’avait annoncé avant les JO – en pleine gloire, à 32 ans. Le lendemain, sur cette même colline d’Élancourt, Victor Koretzky n’a pas connu le même succès lors de la course hommes. Longtemps en position de remporter l’or, le Français de 30 ans a été déposé dans les derniers mètres par le Britannique Tom Pidcock, et doit se contenter de la médaille d’argent, pour ce qui est tout de même sa 1re breloque olympique.
Non compté dans les six médailles françaises à SQY mais tout de même à souligner car l’épreuve a traversé une partie de l’agglomération, les médailles d’argent de Valentin Madouas et de bronze de Christophe Laporte lors de la course en ligne hommes de cyclisme sur route, le 3 août.

SQY terre de vélo, alors forcément, les médailles gagnées sur le territoire proviennent essentiellement de disciplines cyclistes (d’autant qu’en golf, au Golf national, aucun Français n’est monté sur le podium). Le cyclisme sur piste, au Vélodrome national, restera néanmoins comme un échec. Seul Benjamin Thomas a sauvé l’honneur tricolore grâce à sa médaille d’or sur l’omnium, porté par le soutien du public, après quatre courses à haute intensité et malgré une chute.

Pour le reste, aucune autre breloque sur l’anneau saint-quentinois. Grand espoir de médaille voire de titre dans ce Vélodrome où elle avait été sacrée championne du monde deux ans plus tôt, Mathilde Gros a été éliminée en 8es de finale en vitesse, et en demi-finale en keirin. Toujours en sprint, les Bleus de la vitesse par équipes, toujours médaillés depuis Sydney 2000, ont cette fois échoué à la 4e place. Enfin, Clara Copponi, licenciée au sein du club saint-quentinois VCESQY-team Voussert, et qui visait une médaille voire l’or, doit se contenter de la 7e place en poursuite par équipes et de la 5e en américaine. Peut-être que le para cyclisme, une épreuve où les Bleus ont l’habitude de briller dans les compétitions internationales, va permettre de redorer le blason à l’occasion des Jeux paralympiques.


Ces sportifs saint-quentinois qui étaient aux JO

Outre Clara Copponi en cyclisme sur piste (voir article) d’autres athlètes membres de clubs de SQY ou originaires de communes du territoire ont participé aux JO. Sur sa page Facebook, la ville de Trappes salue Joan-Benjamin Gaba, qui a débuté le judo dans la commune à l’âge de 6 ans, et été double médaillé : en argent à titre individuel chez les -73 kg, et surtout en or lors de l’épreuve mixte par équipes, aux côtés notamment de Teddy Riner, à l’issue d’une finale qui restera dans les mémoires. « Bravo, Joan-Benjamin, tu fais briller la formation française et trappiste », loue notamment la municipalité trappiste à propos de celui qui est désormais licencié à Chilly-Mazarin, dans l’Essonne.

Les JO sous les couleurs de la France, mais aussi parfois d’autres pays pour certains. Et là encore, Trappes a été à l’honneur, grâce au taekwondo cette fois. Paivou Gomis, qui s’entraîne à l’École taekwondo Trappes, a représenté la Guinée-Bissau, ne décrochant toutefois pas de médaille. Trappes a par ailleurs accueilli des entraînements de l’équipe de taekwondo de Jordanie, dont l’un de ses combattants, Zaid Kareem, a décroché l’argent en moins de 68 kg hommes. Enfin, en escrime, Jeremy Keryhuel, maître d’armes à Montigny-le-Bretonneux, au sein de l’ASMB escrime, a été éliminé en 16es de finale du tournoi olympique de fleuret avec la Côté d’Ivoire.


CREDIT PHOTO : FFC