France miniature, 30 ans d’évolutions permanentes

Le parc fête cette année ses trois décennies d’existence. Pour l’occasion, il organisait une journée presse le 26 juin, qui a notamment permis de revenir sur son histoire et son évolution.

Cet été, pourquoi ne pas aller faire un tour du côté de France miniature ? Le célèbre parc de monuments français à l’échelle 1/30, situé à Élancourt, fête cette année ses 30 ans. Pour l’occasion, les visiteurs nés en 1991, comme le parc, bénéficient de la gratuité d’accès jusqu’au 7 novembre, date de la fermeture saisonnière. Le billet enfant est lui gratuit jusqu’à début juillet, et des cadeaux sont à gagner grâce à un jeu-concours, avec comme récompense d’« aller voir cette fois-ci les monuments, mais en grand, en réalité », a précisé le directeur du parc, Fabrice Lallour, le 26 juin lors d’une journée presse célébrant cet anniversaire, ajoutant que « ça a toujours été la vocation de France miniature, […] d’inciter à aller redécouvrir notre patrimoine ».

Un patrimoine fidèlement reproduit à taille réduite sur 5 ha. Le fruit de l’imagination de deux personnes : Alain Pelras, ingénieur BTP passionné de ferroviaire et de trains miniatures, et Thierry Coltier, un jeune homme qui faisait des études sur les ouverture de parcs et sites de loisirs et, était lui aussi passionné de miniatures. « Les deux ont réuni leurs idées, et voilà 30 ans de ça, France miniature naissait après deux ans de travaux sur le parc », raconte Fabrice Lallour.

Selon le directeur, le parc « a énormément évolué à travers le temps ». « Au début, c’était avant tout montrer le patrimoine français, avec les plus grands chefs-d’œuvre du patrimoine architectural, et il a fallu mettre tout ça en scène, tout ça dans un contexte le plus fidèle possible à la réalité. Donc la carte de France a été dessinée […]. Ici, c’était un champ à l’époque, et il a fallu implanter et planter au cours du temps près de 20 000 arbres sur le parc, explique-t-il. Au début, 80 monuments avaient été implantés sur le parc, et nous en avons construit davantage d’année en année jusqu’à aujourd’hui en accueillir 117. »

Deux fondateurs passionnés de miniatures

Des monuments sélectionnés suivant leur distinction et qui se veulent représenter équitablement l’ensemble du territoire hexagonal. « Chaque région est représentée par des monuments ou sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco, mais aussi avec des villages typiques, des ports ou gares, ou des monuments caractéristiques ou emblématiques des régions ou traditions », indique France miniature sur son site internet. Tour Eiffel, stade de France, Arc de Triomphe, mont Saint-Michel, place Bellecour à Lyon, ou encore châteaux de Versailles, de Saint-Germain-en-Laye et de Breteuil (ces derniers étant les trois seuls monuments yvelinois présents, Ndlr), font notamment partie des sites représentés.

Ces dernières années, les nouveautés concernent en revanche moins les monuments que l’ouverture d’attractions, depuis 2004, qui sont au nombre de neuf, ou d’espaces ludiques et interactifs, comme en 2014, des « expériences interactives qui permettent de jouer, faire des lâchers d’eau, déplacer des containeurs », ou en 2016 la représentation de la grotte de Lascaux, où « on s’amuse à représenter les peintures rupestres », mentionne Fabrice Lallour, rappelant que le parc a aussi accueilli des expositions et des spectacles. Et depuis 2018 viennent s’ajouter les commentaires audio de Stéphane Bern, qui prête sa voix sur une quinzaine de monuments.

« Au fil du temps, France miniature a vraiment évolué, pris un coup de jeune et a été chercher ce public jeune pour apporter une offre complémentaire, ce qui fait que le parc est vraiment familial », résume Fabrice Lallour.

France miniature : les coulisses des maquettes

On trouve 5 000 maquettes représentant 117 monuments à taille réduite à France miniature. Celles-ci sont l’essence même du parc élancourtois. Mais comment sont-elles fabriquées et quelles sont leurs caractéristiques ? D’abord, toutes les maquettes du site ont un point commun : elles sont à l’échelle 1/30. « Tout est fabriqué ici pour être au 1/30, car, dans le commerce, les modèles réduits, c’est 1/25 ou 1/33, il n’y a pas grand-chose entre les deux », informe France miniature. Trains électriques, bateaux, bâtiments, personnages, on trouve différents types de représentations. De même que les matériaux peuvent être assez divers. Le PVC expansé est par exemple majoritairement utilisé sur les façades des édifices.

« Tous les monuments, en grande majorité, sont faits avec ce matériau-là », indique le parc. Une évolution puisqu’à l’origine, « quasiment tous les monuments étaient faits en contre-plaqué, sauf qu’au bout de 30 ans, avec le gel, le soleil, la pluie, ça s’est considérablement abîmé », fait-on savoir du côté de France miniature.

Ensuite, il y a tout un travail de traçage de gravure, mais aussi de peinture et de patine, explique le parc. « On peut avoir l’impression qu’il y a de l’usure, de la saleté ou de la pollution. C’est vraiment quelque chose qui est apporté en peinture pour donner l’illusion que le monument a traversé les années. Si on vous restituait toutes les maquettes comme ça, ça ferait un peu Playmobil ».

Certaines techniques permettent aussi de simplifier la fabrication de miniatures. Par exemple le moulage sur les figurines représentant les spectateurs du stade de France, « On va pouvoir utiliser une centaine de fois le moule, pour faire 100 fois la même reproduction », précise le parc.

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