« C’est une bonne nouvelle », a annoncé le maire de Villepreux, Stéphane Mirambeau (LREM), lors du conseil municipal du 14 mai, organisé en visioconférence à la demande d’une partie de l’opposition (voir encadré). Les chantiers du groupe scolaire des Hauts du moulin – qui doit être composé de six classes de maternelle et neuf d’élémentaire – et de la cuisine centrale, qui doit être reconstruite au sein de l’école Jean de La Fontaine, ont repris. Les deux équipements devraient être prêts après les prochaines vacances de la Toussaint.

Pour rappel, le groupe scolaire avait subi de multiples retards. Initialement prévue pour le deuxième trimestre 2019, la fin des travaux avait d’abord été retardée à l’été 2020, puis le coronavirus a de nouveau contraint de repousser l’échéance, faisant même craindre une installation après les prochaines vacances de Noël. Finalement, ce sera un peu avant. « Les entreprises ont repris leur travail extrêmement vite, et on les a aidées, on a joué le jeu sur la protection contre le Covid-19 et en prenant quelques mesures pour qu’il n’y ait pas de retard, assure Stéphane Mirambeau. Il y aura une installation du groupe scolaire dès les vacances de la Toussaint. »

Et le maire d’insister : « Les classes seront constituées dès la rentrée de septembre avec des enseignants dédiés, afin de permettre l’ouverture en cours d’année avec une véritable continuité pédagogique et éducative. L’idée, c’est que vous prenez votre classe, vous l’ouvrez dans un groupe scolaire existant, et quand le [nouveau] groupe scolaire ouvrira lors des vacances de la Toussaint, c’est toute la classe, avec l’enseignant, qui va passer dans le groupe scolaire. »

Les écoles du Clos Crozatier et du Prieuré pour les maternelles, et Jacques Gillet et Jean de La Fontaine pour les élémentaires, accueilleront temporairement les élèves en attendant l’ouverture du futur établissement.

Quant à la cuisine centrale, où seront préparés tous les repas des écoles de la ville, elle devait elle aussi être opérationnelle pour septembre prochain. Et le retard des travaux n’a pas été le seul imprévu. « On avait classé la cuisine centrale comme un établissement indépendant des écoles, mais il y a eu un changement de la réglementation, […] donc on doit modifier le bac acier, pour 39 000 euros, a expliqué Stéphane Mirambeau au conseil. Il est aussi demandé des modifications sur la partie salle à manger, pour 33 000 euros […] il y a eu la volonté de faire une seule salle de restauration plutôt que deux séparées, ça sera plus simple pour les enfants et efficace pour les personnels, donc il y a des coûts supplémentaires. »

Tensions au conseil et retrait de délégations pour le 1er adjoint

Convoqué en visioconférence à la demande des élus du groupe d’opposition « Villepreux d’abord » (VDA), estimant ne pas être suffisamment informés de la gestion de la crise sanitaire par la Ville et s’appuyant sur une disposition légale permettant à un cinquième des élus de décider de la tenue d’un conseil, le conseil municipal du 14 mai à Villepreux a donné lieu à quelques échanges tendus avec le maire, Stéphane Mirambeau (LREM).

« Ce conseil municipal est contraignant pour tout le monde, mais c’était une nécessité que l’on puisse avoir un maximum d’informations, a tenu à exposer Alexandre Guesnon, élu de VDA. C’est dommage que l’on soit obligés d’en arriver là. On aurait pu peut-être à travers des réunions un peu plus informelles, en associant l’ensemble des élus, avoir ces informations au fil de l’eau, et qui auraient pu nous permettre de bien comprendre, aider et contribuer. »

« Le confinement a été annoncé le 16 mars au soir et on nous demande de tenir un conseil municipal le 14 mai, s’étonne le maire. Soit vous pensez que j’ai bien géré la crise, et on peut quand même avoir un doute sur le timing de ce que vous proposez, soit vous pensez que j’ai mal géré, et dans ce cas il fallait tout de suite que vous appeliez le préfet. »

Par ailleurs, le retrait de deux des trois délégations – associations et relations publiques – du 1er et unique adjoint Claude Bertin (SE), décidé le 11 mai, a été abordé lors du conseil. « Un 1er adjoint, ça s’est toujours vu, soutient le maire, a justifié Stéphane Mirambeau. S’il ne soutient plus le maire, ça ne me semble pas délirant de lui retirer ses délégations. »

« Depuis 24 ans [comme élu], je n’ai jamais connu un fonctionnement aussi autoritariste que celui que vous avez mis en œuvre, et qui consiste à s’adresser directement à la population sans même que les élus soient préalablement informés de ce que vous allez et souhaitez faire », a dénoncé Claude Bertin, qui avait par ailleurs rejoint le groupe VDA à l’automne dernier.

Demandée par le groupe VDA, la création d’une commission ayant pour objet « le suivi de la crise sanitaire et le suivi et la mise en œuvre du déconfinement », selon les documents du conseil municipal, a été adoptée en fin de conseil.

CREDIT PHOTO : ARCHIVES