Après les cantons de Rambouillet et Plaisir, le Département se rendra dans le canton de Verneuil-sur-Seine pour clôre la saison 2019 des « Rencontres du territoire », lancées en octobre dernier. Après l’aide au bloc communal, puis la mise en place de dispositifs favorisant l’équité sociale et territoriale, cette dernière rencontre aura pour thème les mobilités et le développement économique et se déroulera le mercredi 18 ­décembre.

Car si depuis 2016 et la mise en application de la loi NOTRe, le Département n’aide plus directement les entreprises, le développement économique étant devenu une compétence régionale, il apporte son soutien de différentes manières, par la réfection de voiries départementales près des zones d’activités comme Crespières, mais aussi par le développement de l’attractivité générale du territoire, par l’installation de lycées internationaux comme à Saint-Germain-en-Laye, la ­diversification de l’offre de ­logements.

Ce soutien passe aussi par l’amélioration des transports, par exemple par l’appui aux neuf pôles gares qui accueilleront le prolongement du RER E à l’horizon 2024, en vallée de Seine. Le Conseil départemental a également récemment adopté un Schéma ­Départemental de l’Intermodalité, « visant à améliorer les conditions du report modal des Yvelinois avec une enveloppe dédiée de 50 millions d’euros (parking, services associés, nouvelles ­mobilités…) », détaille ­l’institution.

Mais c’est aussi dans la filière automobile que ce soutien est présent. Berceau de l’industrie automobile, des phases de production à la recherche et développement, le Conseil départemental a voté en 2009 un plan d’appui à la filière de 220 millions d’euros. Il soutient également les centres de R&D de PSA à Vélizy et Carrières-sous-Poissy, inauguré en janvier dernier, mais aussi ceux de Renault à Guyancourt et Valeo à La Verrière.

« Cet institut de recherche est exemplaire au travers de son partenariat entre le public et le privé », souligne le Conseil départemental, qui est la seule collectivité locale à participer au financement de cet organisme.

Plus globalement, c’est à travers l’institut de recherche Vedecom, spécialisé dans les mobilités du futur, que cet appui au développement économique se traduit. « Cet institut de recherche est exemplaire au travers de son partenariat entre le public et le privé », souligne le Conseil départemental, qui est la seule collectivité locale à participer au financement de cet organisme. Il regroupe en effet « 40 membres dont la quasi-totalité des fleurons de l’industrie française, depuis Renault et PSA en passant par Valeo, Thalès et Safran, ainsi que des Ecoles telle que l’Estaca ». En avril dernier, le Groupe RATP s’est également joint à l’aventure.

Créé en 2013, cet institut de recherche emploiera à terme « plus de 250 chercheurs et bénéficiera d’un investissement de 300 millions d’euros sur dix ans pour développer des projets innovants sur des domaines de recherche à forte valeur ajoutée », poursuit l’institution. Le Département a notamment aidé à l’installation de son siège et de 300 chercheurs sur le site stratégique du plateau de Satory, à Versailles, dans le cadre de l’Opération d’intérêt national de Paris-Saclay au sein du mobiLAB, pôle de recherche dédié aux mobilités innovantes de 7 100 m², en janvier 2019. Au sein de ce pôle, les équipes de recherches de Transdev et de l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux sont aussi présentes.

Ce plateau est « une pépite exceptionnelle, un lieu de recherche parmi les plus pointus du monde », insiste le président du Département, Pierre Bédier. Au total, 5 200 emplois sont présents sur le plateau, en majorité liés à l’Armée de Terre et la Gendarmerie, mais l’on retrouve aussi des emplois industriels chez Nexter, Arquus et PSA Motorsports. Et le développement du plateau de Satory n’est pas terminé, puisqu’en mars dernier, le Département a approuvé la construction d’un ensemble immobilier de 15 000 m² destinés à accueillir une délégation de l’Ecole nationale supérieure des Mines de Paris (Mines ParisTech) d’ici 2023, pour un montant ­prévisionnel de 69 millions d’euros.

Au sein du mobiLAB, les équipes de recherches de Transdev et de l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux sont aussi présentes.

« Ce campus aura vocation à constituer un véritable forum d’échanges et de transfert de connaissances, en s’appuyant sur la concentration d’autres acteurs de l’innovation dans un environnement très proche, tous partenaires actifs ou potentiels de l’École », détaille Vincent Laflèche, directeur de Mines ParisTech. Dans ce lieu seront regroupés trois laboratoires d’excellence : le centre des matériaux, le centre d’efficacité des systèmes ­énergétiques et une antenne du centre de robotique, pour un total de 300 chercheurs.

Un investissement complémentaire de 450 000 euros a été réalisé par le Conseil départemental pour aider à l’aménagement de la parcelle et réaliser des places de parkings supplémentaires. « L’accueil d’établissements d’enseignement supérieur et de laboratoires de recherche constitue un levier déterminant pour l’attractivité et le développement du territoire yvelinois, se réjouissait ainsi Pierre Bédier. Favoriser l’excellence scientifique et l’ouverture sur le monde est une priorité économique absolue. »

L’aménagement d’un plateau d’excellence en termes de développement économique, ne veut pas dire que le Département oublie les zones d’activités économiques de plus petite taille. À Crespières, l’entreprise des Deux gourmands, située à la Ferme neuve, a sollicité les collectivités pour pouvoir aménager un parking visiteurs pour améliorer l’accès à sa boutique de produits locaux et les visites à la ferme. Un aménagement qui a nécessité le déplacement d’un tourne-à-gauche situé sur la RD 307, afin que ce dernier corresponde à l’entrée du nouveau parking, pour un montant de 690 000 euros TTC.

CREDITS PHOTOS : NICOLAS DUPREY / CD 78