Les communes demandant au conseil départemental le passage du bus itinérant de la Protection maternelle et infantile (PMI) se multiplient. Suite à la fermeture de nombreux centres locaux de la PMI en 2016, le Département a mis en place depuis plus de deux ans son bus rose qui sillonne plusieurs communes rurales des Yvelines pour apporter des consultations de puériculture aux enfants de 0 à 6 ans et conseiller les parents. En février, Magny-les-Hameaux a été la première ville saint-quentinoise a être ajoutée au parcours du bus PMI, au rythme d’une fois par mois. Mais d’autres aimeraient aussi en bénéficier.

C’est notamment le cas de La Verrière, dont la maire Nelly Dutu (PCF) a écrit fin juin au président du conseil départemental, Pierre Bédier (LR), pour lui demander le passage du bus PMI (voir La Gazette du 9 juillet). Courant juillet, le maire de Coignières, Didier Fischer (SE), en a fait de même. Dans un communiqué envoyé à la mi-juillet, la ville de Coignières estime que la PMI est « un service essentiel qui manque grandement à de nombreux Coigniériens ».

« Aussi, face à la demande croissante de nos concitoyens, en particulier dans le domaine de la prévention médico-sociale, Didier Fischer […] a saisi le président du Département, Pierre Bédier, pour l’instauration sur Coignières du passage du bus PMI », poursuit le communiqué de la commune. De son côté, dans sa lettre au président du conseil départemental, la maire de La Verrière avançait que « les mesures de prévention médicale, de dépistage des handicaps, de soutien et de conseil aux parents en matière de sommeil, d’éveil, d’alimentations sont fondamentales mais malheureusement insuffisamment dispensées avec la restructuration des PMI ».

Mais les demandes de Coignières comme de La Verrière seront-elles entendues du côté du Département ? Rien n’est moins sûr. En effet, sollicité par La Gazette, le Département nous informe que le bus PMI rencontre un tel succès que de nombreuses villes demandent son passage, mais souligne que le dispositif est avant tout destiné aux communes rurales. Le conseil départemental ajoute qu’il n’est, « pour le moment, […] pas prévu d’ajouter de nouvelles communes à la rentrée » et que « même si une décision venait en ce sens, cela prendrait plusieurs mois avant la mise en œuvre du projet ».

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