Saint-Quentin-en-Yvelines accueillait une nouvelle fois la Coupe du monde de BMX, les 8 et 9 juin. Après les deux étapes inaugurales en 2018, ce sont cette-fois-ci les 5e et 6e étapes de cette édition 2019 qui se sont tenues au stadium de BMX situé juste à côté du Vélodrome national. Plus de 250 riders du monde entier étaient prêts à en découdre sur la piste saint-quentinoise.
Emmenés par Manon Valentino chez les femmes et Joris Daudet chez les hommes, les Français affichaient beaucoup d’ambitions devant leur public, mais devaient également faire face à la concurrence des redoutables Néerlandais. Ce sont d’ailleurs des Bataves – Niek Kimmann chez les hommes et Judy Baauw et Laura Smulders chez les femmes – qui avaient fait main basse sur les deux manches de la précédente étape, chez eux aux Pays-Bas, les 11 et 12 mai.
Et le premier cité s’est une nouvelle fois montré intraitable, remportant les deux étapes à SQY. Joris Daudet, lui, a obtenu la troisième place le samedi et la deuxième place le dimanche. Et visiblement, il ne s’en contente pas. « J’étais venu ici pour gagner, se faire battre chez nous par un Hollandais, c’est pas cool, peste, dans des propos relayés par la Fédération française de cyclisme (FFC), le tricolore, vainqueur en ouverture de la saison, le 27 avril à Manchester (Royaume-Uni). Je fais deux podiums mais cela n’est pas forcément un bon week-end, je perds de surcroît énormément de points par rapport à lui au classement général de la Coupe du monde, car lui gagne deux fois. »
De fait, Kimmann conforte sa place de leader au général. Mais il n’est pas invincible, estime le coureur licencié au Stade bordelais : « Il a juste bénéficié d’une petite erreur de ma part sur la première bosse. J’accroche beaucoup à ce moment-là, et je pense que c’est là que je perds la course. J’ai en effet effectué un très bon départ, et sans cela, je serais parvenu à sortir en tête. Il était fort certes, mais j’ai tout fait pour le rattraper, afin d’essayer de le passer dans la dernière ligne droite, et cela n’a pas été facile ».
Manon Valentino, elle aussi vainqueur d’une des manches à Manchester, a vécu un week-end contrasté. Seulement septième le samedi, elle est ensuite montée sur la plus haute marche du podium le dimanche, devant la Néerlandaise Laura Smulders, et l’Américaine Alise Willoughby.
« Malgré la douleur j’ai couru avec envie, a réagi la Française sur le site internet de la FFC, après sa victoire à SQY. Le public a été incroyable. J’avais mal aux jambes à chaque fin de piste, mais il m’a poussé jusqu’en finale. Je n’ai pas lâché. […] J’ai eu peur les nombreuses fois que l’on s’est touché avec Alise Willoughby. […] Au début j’avais envie de suivre le mouvement, mais lorsque je me suis portée en tête, je n’ai pas eu envie de la lâcher. Cela criait, c’était une première place, et je me suis dit que quitte à tout perdre, je devais tenter ma chance ! »
Ce qui a débouché sur un succès à domicile. « Manchester, c’était juste magique, mais regagner ici, c’est fou », se réjouit-elle. La rideuse de 28 ans affiche l’ambition de terminer 3e au général. Elle est pour l’instant 5e d’un classement dominé par Laura Smulders, vainqueur la veille.
Au rang des déceptions du week-end, on peut citer le Français Sylvain André, champion du monde en titre, qui a échoué en demi-finales le premier jour et en huitièmes de finale le deuxième jour. Les deux dernières étapes de cette Coupe du monde 2019 se dérouleront à Rock Hill (États-Unis) les 14 et 15 septembre et à Santiago del Estero (Argentine) les 28 et 29 septembre. Avant cela, auront lieu les championnats du monde, fin juillet à Heusden-Zolder (Belgique).