De nouvelles mobilisations contre des craintes de futurs sureffectifs ont eu lieu devant des collèges saint-quentinois. Déjà présents à la manifestation du 13 février devant la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) à Guyancourt (voir notre édition précédente), les professeurs du collège élancourtois de l’Agiot ont organisé une nouvelle mobilisation la semaine dernière. Une opération « collège désert » était quant à elle organisée du côté du collège Philippe de Champaigne à La Verrière par des parents d’élèves.

Dans les deux cas, la demande reste la même : que les établissements soient dotés de plus d’heures d’enseignement (qui déterminent le nombre de classes, d’enseignants et d’élèves par classe, Ndlr) que celles actuellement prévues pour la rentrée de septembre. Le mardi 19 février en fin de journée, une petite vingtaine d’enseignants et de parents d’élèves se sont retrouvés devant les grilles du collège de l’Agiot à Elancourt, sur lesquelles ils ont accroché plusieurs écriteaux mentionnant par exemple « Classes surchargées = élèves sacrifiés ! ».

Les enseignants expliquent qu’en raison d’une prévision de 10 élèves en moins à la prochaine rentrée dans l’établissement, deux classes pourraient fermer. « On va avoir une réduction de notre nombre d’heures l’année prochaine, donc sur trois niveaux, de la cinquième à la troisième, on va se retrouver à 30 élèves par classe », craint Ludovic, enseignant de mathématique. Une inquiétude qui gagne également les parents, dont plusieurs étaient présents devant les grilles du collèges.

« À 30, c’est ingérable, le prof ne peut pas consacrer assez de temps aux élèves, ceux qui ont besoin d’un accompagnement personnalisé se retrouvent noyés dans la masse », s’insurge Loïc, père d’une élève de cinquième. La demande est donc unanime, comme le résume un enseignant : « Nous voulons plus d’heures pour avoir des conditions d’enseignement meilleures pour nous et nos élèves, à minima [le rétablissement] des deux classes en moins. » Si les professeurs ne se font pas entendre, ils prévoient déjà de nouvelles actions à la rentrée de septembre.

Avec une revendication similaire, un opération « collège désert » a été proposée le 20 février par les parents d’élèves du collège Philippe de Champaigne à La Verrière. Dans un tract commun, les parents de l’Union nationale des associations autonomes de parents d’élèves (Unaape) et ceux de la FCPE appelaient ainsi à ce que les enfants ne soient pas envoyés au collège. Un rassemblement était prévu le même jour devant l’établissement.

A l’instar des professeurs du collège de l’Agiot, le tract des parents d’élèves verriérois assure que le collège de Champaigne « ne disposera pas des heures nécessaires à son bon fonctionnement pour la rentrée 2019-2020 », avec notamment pour conséquences redoutées : « des effectifs pour certaines classes à 30 élèves » ou encore la « suppression d’une partie des cours en demi groupes ». Le 12 février, c’est du côté du collège Gagarine à Trappes, qu’une partie des professeurs s’était mise en grève sur le même sujet. Contactée dans le cadre de la mobilisation du 13 février, la DSDEN nous avait alors expliqué qu’elle répondrait à chaque établissement.