La construction du futur centre de Recherche et développement (R&D) de JST se concrétise. La société japonaise, entreprise familiale fondée en 1957 et l’un des leaders mondiaux dans le domaine de la connectique, entre autres pour le secteur de l’automobile, posait le 3 juillet la 1re pierre de ce site, qui sortira de terre à Guyancourt, dans la Zac Guyancourt II. Une cérémonie en présence d’élus locaux dont le président LR de SQY, Jean-Michel Fourgous, mais aussi, des dirigeants japonais de l’entreprise, Madame Miyoko Nishimoto et le Docteur Atsuhiro Nishimoto, président de JST group JRDP, et du directeur général de JST France, Patrice Blondel.

« Notre plus gros client automobile est Stellantis, avec qui on travaille depuis une vingtaine d’années, explique ce dernier à la presse lorsqu’il s’agit d’évoquer les motivations de l’implantation à SQY. Vous prenez n’importe quelle automobile du groupe Stellantis – il y a 14 marques –, les airbags, le lighting, le tableau de bord, vous avez beaucoup de connecteurs JST qui ont été designés particulièrement pour Stellantis. […] Au tout début, quand on n’avait pas de bureau d’études en France, on travaillait avec le bureau d’études au Japon. Mais quand on fait un produit axé clients, qui répond à un cahier des charges, c’est très difficile de le faire à 10 000 km. »

La décision avait donc été prise de s’implanter à SQY déjà en 2007, lorsque le groupe avait choisi d’établir un bureau d’études à Montigny-le-Bretonneux (où travaillent actuellement une quinzaine de personnes), avant donc quelques années plus tard de travailler à la construction sur le territoire saint-quentinois de ce qui sera le siège de sa section R&D en Europe. « Depuis 10 ans, j’avais la mission de trouver soit des locaux, soit des terrains pour pouvoir faire construire », précise Patrice Blondel.

Le choix s’est finalement porté sur un terrain en friche rue de Dampierre. Un terrain d’environ 7 000 m² qui appartenait à SQY, qui souhaitait y voir sortir de terre « des projets ‘‘qualitatifs’’ […], ce qui est manifestement le cas quand il s’agit d’opérations de R&D », souligne Gabriel Franc, associé au sein du groupe Franc architectures, l’architecte du projet. Ce dernier a aussi collaboré avec un architecte japonais, Hiroyuki Moriyama, pour travailler à un style japonisant du futur siège.

« À partir d’un design qu’il avait, on l’a travaillé ensemble, d’une part pour l’adapter à quelques réglementations techniques françaises, et aussi pour pouvoir l’imaginer sur ce foncier avec les particularités qu’il peut y avoir », relate Gabriel Franc, évoquant le « soin particulier de chaque détail qui est vraiment l’objet de l’attention de notre maître d’ouvrage. Avant même de lancer la construction, il tenait absolument à ce que tous les détails soient réglés. Ce n’est pas forcément le cas des architectes français. » Il cite notamment l’exemple d’autres bâtiments du groupe, en Italie ou aux États-Unis, «  des bâtiments qui sont vraiment très beaux, car ils veulent donner cette valeur de showroom démonstratif, et d’être toujours avec certains codes japonais, et c’est relativement subtil ».

Celui de Guyancourt, implanté sur 2 700 m² plancher, sur trois étages, avec une terrasse, sera notamment en bois et en acier. On y trouvera notamment un jardin d’inspiration nippone, ou encore un appartement servant de showroom aux dirigeants, pour des rendez-vous d’affaires importants, avec la cérémonie du thé, dans la pure tradition japonaise.

80 à 100 collaborateurs du groupe travailleront au sein du site. « Il y a du design, il y a la partie commerciale qui est en contact avec tous nos clients européens », liste Patrice Blondel au sujet des activités qui y seront exercées. Il ajoute que « la partie production, engineering center, c’est-à-dire que nous, on fabrique nos propres outils, pour fabriquer des composants », mais également « le design de nos propres outils, que ce soient les moules, les stampages ou les machines d’assemblage », seront aussi réalisés sur place.

Le géant japonais de la connectique poursuit donc son implantation en France avec ce futur site qui, outre le bureau d’études de Montigny, vient s’ajouter à l’usine de Vitry-le-François (Marne), employant 150 personnes (sur les 10 000 collaborateurs de JST dans le monde). Les travaux de construction du centre de R&D de Guyancourt, projet dont le coût s’élève à 10,5 millions d’euros, ont débuté il y a 6 mois. La livraison est prévue en mai 2025.