Un Verriérois d’une trentaine d’années a été arrêté pour apologie d’un acte de terrorisme suite à des propos diffusés sur le réseau social X (anciennement Twitter) à propos du conflit israélo-palestinien. Il est passé en comparution immédiate le mercredi 3 juillet, devant le tribunal judiciaire de Versailles, car il est accusé d’avoir fait l’apologie publique du terrorisme entre octobre 2023 et avril 2024. C’est la première fois de sa vie qu’il avait affaire à la justice.

Ce chauffeur de bus, qui a la double nationalité, française et algérienne, est arrivé en France en 2001. Il est apparu calme et apaisé dans le box du tribunal, bien loin de son personnage énervé sur le réseau social X. C’est sur la plateforme Pharos (créée en 2009 par le gouvernement, elle est essentielle dans le paysage de la cybersécurité en France. Elle permet de signaler des comportements et des contenus illicites, Ndlr) que l’homme a été repéré.

« Confronté aux images du conflit israélo-palestinien, il s’est laissé emporter dans ses commentaires. En commençant par un ‘Viva le Hamas c’est des résistants’ », relate un article de 78actu. Mais le trentenaire ne s’est pas arrêté là. À propos d’un article qui portait sur le décès de 16 soldats israéliens tués, l’homme a écrit : « Oui ! Je jouis sa mère » ; ou encore un « magnifique » glissé sous une photo d’un soldat de Tsahal, l’armée de l’État d’Israël, qui a été tué par un sniper. Suite à ces propos, il a été convoqué au commissariat. Il s’y est présenté librement pour finir en garde à vue. À propos de ses écrits sur le réseau social, il les assume entièrement.

« J’ai été influencé par la haine sur Twitter. Je regrette les propos que j’ai eus. J’ai répondu aux réponses des autres. J’ai trop réagi dans l’émotion par rapport à des vidéos qui me touchaient. Après, je n’ai jamais cherché à me cacher puisque j’ai utilisé mon compte avec mon vrai nom », a-t-il déclaré lors de son audience.

À cause d’une expertise psychiatrique manquante, qui est indispensable dans ce cas de figure, son procès a été renvoyé au mardi 6 août. La question, lors de son passage devant le tribunal, était donc de savoir si il allait rester libre d’ici là, ou s’il allait finir en détention, grâce à une étude de sa personnalité. « Le trentenaire a expliqué qu’il voulait s’intégrer et travailler. En gage de preuve, il a fourni son contrat de travail à durée indéterminée en tant que chauffeur de bus dans les Yvelines. Autre gage, il a assuré qu’il devait se marier le 20 juillet prochain », poursuit 78actu. Des propos que son avocate a confirmés : « Son employeur a été avisé. Il n’aspire qu’à travailler et à vivre avec sa future femme. Les faits sont reconnus. Il ne fuira pas », a déclaré cette dernière.

Il ne termine pas en détention mais devra pointer toutes les semaines au commissariat

Le parquet a demandé à ce que l’homme soit incarcéré d’ici le 6 août. Finalement, les juges ont tranché pour autre chose : ce chauffeur de bus est soumis à un contrôle judiciaire. Il doit notamment pointer toutes les semaines au commissariat d’Élancourt. « En attendant son procès, il lui est interdit de quitter la métropole », conclut l’article de nos confrères.

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