Dans notre édition du 9 avril 2024, nous évoquions l’affaire d’un professeur des écoles exerçant à l’école élémentaire Jules Vallès, dans le quartier des Gâtines, à Plaisir, qui était accusé d’attouchements sexuels sur deux jeunes filles de 7 et 8 ans. Il était poursuivi pour avoir touché le bas ventre de la plus jeune et caressé la poitrine de la seconde. Des actes survenus entre septembre 2023 et mars 2024 qui avaient provoqué sa suspension par l’Éducation nationale.

Un an et demi de prison ferme

Il demeurait jusqu’alors présumé innocent mais son procès, qui a eu lieu jeudi 5 décembre a démontré le contraire. Les attouchements sexuels ayant été relatés précisément par les deux enfants, le tribunal correctionnel de Versailles a condamné le trentenaire à un an et demi de prison ferme.

Par ailleurs, l’instance a rappelé que ce professeur avait déjà été averti en janvier par l’inspection académique à cause d’une trop grande proximité avec les élèves. Et, durant l’année scolaire 2022-2023, il avait déjà été reçu pour un recadrage pour des faits similaires commis dans un autre établissement.

« Il a aussi écopé d’une peine de 18 mois d’emprisonnement avec sursis, d’une interdiction définitive d’exercer toute activité professionnelle au contact des mineurs et d’une obligation de soins. Il a été placé sous mandat de dépôt à l’issue de l’audience », explique un article du Parisien.

L’enfant de 8 ans avait expliqué qu’après être sortie des toilettes, un maître de l’école lui aurait demandé de le rejoindre dans sa classe avant de lui passer les mains sous son t-shirt. « La fillette aurait appris, auprès des autres élèves, que son agresseur présumé était connu pour souffrir ‘de la maladie de toucher les parties intimes’ », révèle le Parisien.

C’est à ce moment là que la direction de l’établissement avait été prévenue par la maman de la jeune fille. Un signalement auprès du procureur avait également été lancé par l’Éducation nationale.

« Une seconde victime s’est ensuite manifestée en expliquant que son maître la prenait sur ses genoux pour lui faire des chatouilles. Elle avait ajouté qu’il lui aurait touché le sexe à trois reprises », poursuivent nos confrères.

Durant le procès, la maman de la plus jeune a expliqué avoir douté des accusations formulées par son enfant dans un premier temps. « Je lui ai demandé de promettre parce qu’elle sait que si elle promet elle n’a pas le droit de mentir », a expliqué, très émue, la maman à la barre. Avant d’ajouter : « C’est là que j’ai su qu’elle n’avait pas menti ».

L’avocat des parties civiles et la procureure de la République ont noté une absence totale d’empathie du professeur à l’égard des familles. Quant à l’avocat du mis en cause, il a déclaré : « Il a toujours été bien noté par sa hiérarchie, il n’a jamais posé de problème », en relevant que les déclarations des enfants devaient être prises avec attention.

Le professeur s’est lui défendu en racontant « ne pas être du genre à avoir des perversions sexuelles. Je reconnais avoir peut-être été trop proche par rapport à mon métier mais de là à avoir une attirance ou une déviance, non ». Son avocat a indiqué que son client avait l’intention de faire appel de la décision.

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