C’était un retour attendu de bon nombre d’acteurs économiques. La convention d’affaires SQY business day était de retour le 28 novembre au Vélodrome national de SQY, là même où s’était déroulée sa dernière édition en présentiel, en 2019. En 2020 et 2021, deux éditions en digital avaient en effet suivi dans un contexte Covid. Puis, pas de SQY business day en 2022 mais le passage du Big tour, tournée nationale organisée par BPI France (Banque publique d’investissement), qui avait choisi SQY pour sa 1re date francilienne (lire notre édition du 27 septembre 2022), et l’événement SQY IT sur deux jours en 2023 (lire notre édition du 23 avril 2023).
Deux éditions en digital durant la crise sanitaire
Et puis en 2024, donc, « le retour du SQY business day dans sa version originelle, très orientée sur le rendez-vous d’affaires, évoque Valérie Cariou, responsable incubation et animation économique au SQY cub (l’incubateur d’entreprises de SQY), en charge de la gestion de l’événement. Elle affirme que la demande était forte de la part des entreprises du territoire de retrouver cet événement et ces conventions d’affaires en B2B : « Ce SQY business day a une belle notoriété, et les gens étaient impatients. On avait beaucoup de retours positifs, de gens qui attendaient le SQY business day. »
« Le cœur de l’événement, c’est les rendez-vous d’affaires, résume-t-elle. Ça passe par une plateforme au préalable, les entreprises sont inscrites sur cette plateforme, constituent un catalogue, et font et reçoivent des demandes de rendez-vous, ce qui fait que, in fine, seuls les rendez-vous où il y a eu acceptation de part et d’autre font l’objet d’un planning de rendez-vous. C’est vraiment des rendez-vous qualifiés in fine le jour J. Les entreprises arrivent avec ce planning de rendez-vous, et il y a aussi d’autres espaces, dont le Village de l’innovation : on a 15 stands, 10 startups, qui sont incubées au SQY cub, et 10 plateformes technologiques, […] qui ont des équipements ouverts aux entreprises ».
Des entreprises venant pour deux-tiers de SQY, et un-tiers d’ailleurs en Île-de-France. 500 entreprises étaient inscrites à cette journée (l’événement durait de 9 à 18 h), pour environ 3 000 mises en relation. Les participants ont pu être accueillis par le traditionnel discours inaugural de Jean-Michel Fourgous (LR), président de l’agglomération de SQY.
« SQY, c’est un gros secteur économique, avec 17 000 entreprises », a-t-il déclaré, insistant sur le fait de vouloir leur « diminuer au maximum les contraintes » et « simplifier la vie ». Et de poursuivre au sujet de l’événement du jour : « Le SQY business day, ça fonctionne, c’est très opérationnel. […] Il y aura d’autres manifestations comme celle-ci. »
Et après le symbolique gong marquant le coup d’envoi d’une journée de business, les face-à-face ont fourmillé sur l’aire centrale du Vélodrome. Parmi les entrepreneurs participant à cette 7e édition du SQY business day, Charles-Etienne N’Diaye, cofondateur de la startup The Kut, lancée en juin 2023, actuellement en phase d’accélération au SQY cub et proposant un service de coiffeur-barbier mobile (une sorte de salon de coiffure aménagé dans un utilitaire), notamment auprès d’entreprises, en plus de son offre initiale auprès de particuliers. « Dans le cadre de cette nouvelle offre, on vient présenter l’offre à de potentiels contacts, qui seraient intéressés par nos services pour faire des 1res rencontres et développer cette nouvelle offre, et la présenter à un maximum de personnes », nous confie le dirigeant de cette société basée à Plaisir, qui, interrogé dans la matinée, indiquait avoir « à peu près trois rendez-vous planifiés ».
Sarah Lima connaît elle déjà l’événement puisqu’elle y participe pour la 2e fois. Cette habitante d’Élancourt était présente au SQY business day pour mettre en avant son activité de traiteur brésilien, qu’elle a lancée en 2012. « On essaie de présenter ce qu’on fait, les projets qu’on a. Notre objectif, c’est aussi de représenter la cuisine brésilienne en France. On a des projets, à travers des masterclass, des cooking show », fait savoir celle qui était responsable des repas de la délégation du Brésil lors des JO l’été dernier. Elle espère pouvoir beaucoup échanger à propos de la gastronomie de son pays d’origine, mais pas seulement : « En plus de parler des plats et des événements que l’on organise, on cherche aussi des partenaires pour nos projets de l’année. C’est l’année de la Cop 30, donc on va parler beaucoup, à travers la gastronomie brésilienne, sur le sujet de l’Amazonie. Donc on cherche des partenaires pour nous suivre dans ce projet. »
Certains entrepreneurs étaient aussi présents sur le Village de l’innovation lors de cet événement. Comme Rémi Makadji, dont l’entreprise tout juste naissante souhaite « transférer l’excellence sportive dans le monde de l’entreprise », explique celui qui a intégré le SQY cub il y a moins d’un mois. « On est cinq projets à avoir retenu leur attention pour le programme d’incubation. Et sur les cinq, nous sommes deux à avoir été invités à participer à l’effort sur le Village de l’innovation », continue cet ex-habitant de Montigny-le-Bretonneux aujourd’hui à Guyancourt, espérant « être surpris » par ce SQY business day. « J’ai envie […] de me faire surprendre par l’attraction qu’on est capables d’avoir sur ma petite idée, mon projet. J’ai aussi envie de voir comment vit économiquement SQY. Je suis un habitant de SQY depuis plus de 10 ans, j’aime beaucoup l’environnement, là je vais découvrir ce que c’est d’être un acteur local et ça m’intéresse », avance-t-il.
« Le cœur de l’événement, c’est les rendez-vous d’affaires »
Parmi les autres « exposants » au Village de l’innovation, la Plateforme d’intégration et de tests (PIT) de l’Observatoire de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (OVSQ), basé à Guyancourt, service aidant la recherche dans la caractérisation et l’intégration d’instruments de recherche et d’essais. « On a été invités par l’Agglomération. Dans notre domaine qui est plutôt le spatial, le climat, on a des liens avec l’entreprise, on accueille des entreprises, évoque Pierre Maso, directeur technique de l’OVSQ et responsable de la PIT . Autrement, [l’objectif], c’est aussi de voir qui peuvent être nos fournisseurs. […] On a besoin de gens qui savent faire des cartes électroniques, des boîtiers mécaniques, de l’informatique, tout ce qui fait aujourd’hui qu’on va créer de nouveaux produits derrière. Ce n’est pas à nous de faire les produits, mais on va accompagner ça. »
« L’idée, c’est d’être un facilitateur auprès des entreprises locales », résume Valérie Cariou. La responsable incubation et animation économique n’oublie pas non plus d’ailleurs de mentionner sur l’événement la présence de structures « qui gravitent autour de l’accompagnement et du financement d’entreprises : BPI France, la Région, Initiative SQY, la Chambre de commerce et d’industrie des Yvelines, le Medef, la CPME, French tech… Autres espaces présents sur l’événement : un Corner achats responsable, avec une dizaine de structures engagées, ou encore un espace restauration pour le midi, ce qui est aussi un autre temps de networking pour les entreprises, car généralement, c’est très convivial, c’est un moment où tout le monde se présente autour de la table ».
La Soirée des réseaux, nouveauté cette année
Nouveauté cette année, le SQY business day s’est conclu par une Soirée des réseaux. 20 réseaux, oeuvrant sur SQY mais rayonnant pour certains au-delà, y étaient prévus. Soit 300 participants au total, avec au menu, conférences et tables rondes. « L’idée, c’est de mettre en avant ces réseaux, les faire connaître, et que les participants les découvrent, précisait Valérie Cariou le matin-même de ce temps fort de conclusion. Il y aura un cocktail pour qu’ils puissent ensuite échanger. »