Un homme de nationalité polonaise âgé de 34 ans a été condamné le 31 octobre dernier par le tribunal de Versailles, à 12 mois de prison ferme avec mandat de dépôt (c’est-à-dire qu’il dormira bien en prison), pour des violences commises à Guyancourt sur sa compagne durant un an, entre avril 2023 et avril 2024. Parmi ces violences des menaces, des coups de poing, des bousculades réitérés.

Des violences qui ont atteint leur paroxysme le 3 décembre 2023, lorsque cet homme saisit sa compagne par le cou et l’oblige à s’asseoir sur le canapé. Elle souhaite quitter le domicile avec des affaires à elle. Ne l’entendant pas de cette oreille, cet homme lacère le matelas de la victime et détruit son sommier. « Les insultes fusent, les coups aussi. Gifles, coups de poing, coups de pied. La victime présente alors des marques sur le visage, si l’on en croit les photos qu’elle a transmises aux enquêteurs, ce qui ne fait pas changer de version le prévenu quant aux faits », indique un article de 78actu. « Je l’ai poussée, c’était violent. Mais les bleus, je ne sais pas d’où ça peut venir, ce n’est pas moi », s’est justifié cet homme face à l’auditoire. Il avait déjà frappé sa compagne par le passé. Un jour, entièrement ivre, il avait giflé sa concubine devant des amis à elle. Lui nie les coups portés. « On a eu des disputes, on se pousse. Je l’ai déjà mise par terre, mais il n’y a jamais eu de coups de poing », a-t-il poursuivi. Face à cette situation devenue insupportable pour la victime, cette dernière a avoué s’être défendue et avoir mis un coup de couteau dans le bras de son compagnon. « Je n’en pouvais plus des insultes, il s’énervait sur moi sans raison », a-t-elle témoigné. Le prévenu ne portera d’ailleurs pas plainte pour cette riposte.

« Le 1er avril, [il] envoie des messages vocaux à sa compagne, qui font froid dans le dos, dans lesquels il réitère des menaces de mort. ‘‘Je vais te brûler toi et toute ta famille, je vais tous vous brûler vivants’’ », rapportent nos confrères.

Pour justifier son comportement, il met en avant son problème avec l’alcool, « ce jour-là, avec l’alcool, c’était un autre moi ». En effet, si les deux protagonistes sont penchés sur la boisson, elle a avoué boire régulièrement, le prévenu aurait une consommation « au-delà de l’alcoolisme », selon l’avocate de la partie civile. Même si, depuis le 1er septembre, cet homme violent a assuré avoir arrêté de boire, car il a commencé un nouveau travail de préparateur de commande depuis cette date. « De cette relation, terminée depuis mai 2024, un enfant a vu le jour il y a un mois. Le prévenu en a appris la naissance la veille de l’audience, par son avocate. À la barre, la jeune mère, qui a porté plainte en juin 2024, explique avoir franchi le pas avant tout pour son enfant. ‘Ce que je veux, c’est pouvoir élever ma fille en toute tranquillité’ », poursuit 78actu.

Finalement, les antécédents judiciaires de l’homme n’ont pas fait pencher la balance de la justice en sa faveur. Déjà en sursis probatoire, il a été condamné par la justice plusieurs fois depuis 2018 pour des violences conjugales. Il dormira donc en prison pour les 12 mois à venir.

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