Les policiers du commissariat d’Élancourt ont mis fin aux agissements d’un escroc. Le 7 mars 2024, une société d’élagage et d’abattage d’arbres a déposé plainte après avoir découvert qu’un chauffeur VTC s’était procuré une carte essence de l’entreprise, il y a 16 mois pour un montant de 1 500 euros auprès du responsable logistique de la société. 13 autres cartes essence étaient également concernées pour un préjudice estimé à 8 000 euros.

Entendu par les enquêteurs, le directeur de l’entreprise a constaté que le responsable logistique avait fait passer des dépenses personnelles en frais de société et il a également fait part de ses doutes sur des commandes de matériel que l’employé peu scrupuleux aurait détournés.

L’enquête menée a permis de découvrir que le responsable logistique gérait une autre société vendant de l’outillage arboricole. Ce même outillage volé à la société d’élagage et d’abattage d’arbres.

L’exploitation du compte bancaire du responsable véreux, un homme de 37 ans, ainsi que celui de sa femme, âgée elle de 32 ans (le couple réside dans les Yvelines, à Saulx-Marchais, Ndlr), a révélé un train de vie largement supérieur aux revenus du couple. De fortes rentrées d’argent venant du site marchand Leboncoin ont attiré l’attention des enquêteurs. Au total, 58 annonces de matériel lié au métier de paysagiste sur les six derniers mois rattachées à la société du responsable logistique ont été découvertes sur Leboncoin pour un montant de 25 000 euros. Le patron de la société victime a confirmé que l’intégralité du matériel mis en vente lui appartenait.

Ce n’est pas la première fois qu’il agit de la sorte

Ce n’est pas la première fois que des agissements de la sorte sont commis par ce responsable logistique, car son précédent employeur a indiqué que ce dernier avait été licencié pour faute lourde après avoir loué le matériel de l’entreprise à des personnes extérieures contre rémunération et sans aucune autorisation.

Interpellé et placé en garde à vue avec sa femme, il a minimisé les faits en avouant juste « avoir détourné des cadeaux ». Il a indiqué également que sa femme profitait de l’argent des ventes mais qu’elle n’avait joué aucun rôle dans cette affaire. Cette dernière a en effet été mise hors de cause, tandis que son mari a été déféré en vue d’une CPVCJ (Convocation par procès verbal avec placement sous contrôle judiciaire). L’intégralité du préjudice financier évalué à 32 000 euros a été saisie sur son compte en banque.

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