Un Magnycois, âgé de 48 ans, a comparu devant le tribunal judiciaire de Versailles, le vendredi 5 janvier, pour « apologie publique d’un acte de terrorisme ».

Cet habitant est passé devant la justice car il a écrit le 20 octobre dernier sur X (ex-Twitter) : « Vive le Hamas. Vive Abou Obaïda (c’est le nom de guerre d’un militant palestinien qui est porte-parole de brigades faisant partie de la branche armée du mouvement du Hamas, Ndlr). » Cette publication évoque la guerre qui touche le Proche-Orient depuis le 7 octobre dernier, date de l’attaque du Hamas contre Israël. Depuis, la guerre entre Israël et le Hamas ne cesse de faire rage avec de nombreux morts à déplorer des deux côtés.

Déjà condamné à de la prison ferme par le passé

Lors de son passage au tribunal, le prévenu a déclaré : « Je ne comprends vraiment pas ce que je fais là ». Un délai pour pouvoir préparer sa défense lui a été proposé. C’est la règle. L’homme, après avoir interrogé son avocate qui lui a fait signe d’accepter ce délai, a choisi d’opter pour cette proposition afin de préparer au mieux sa défense. En attendant sa nouvelle audience, la question du tribunal était donc de savoir si l’homme restait libre sous contrôle judiciaire ou était placé en détention provisoire.

« L’homme est pour le moment sans emploi (il touche le RSA, Revenu de solidarité active) et vit chez sa mère. Il a une mention à son casier judiciaire : une condamnation à 5 ans de prison ferme. La raison, pour lui, de sa descente aux enfers », précise un article de 78actu. Interrogé, le prévenu a expliqué sa situation : « Après mon passage en prison, j’ai perdu ma grand-mère et mon père. Ensuite, j’ai fait un AVC, puis une dépression. Mes années en prison n’aident pas à convaincre les employeurs », a-t-il déclaré devant l’assemblée, visiblement peu touchée par ses arguments.

La procureure de la République a souhaité que l’homme soit placé en détention provisoire. « La défense, elle, a milité pour un contrôle judiciaire, arguant que l’interpellation de l’homme est intervenue trois mois après les faits, alors même qu’il n’avait fallu qu’un jour aux enquêteurs pour l’identifier et le localiser », indique 78actu.

Finalement, le tribunal a décidé de se montrer clément et a placé l’homme sous simple contrôle judiciaire. Il a néanmoins obligation de pointer à la gendarmerie, chaque semaine. Son procès a été renvoyé à la date du 21 mars prochain.

CREDIT PHOTO : ILLUSTRATION