460 millions d’euros !!! Près d’un demi-milliard d’euros que le département des Yvelines destine à la transformation des 31 quartiers prioritaires yvelinois. Ce sont ainsi les 13 projets de rénovation urbaine qui vont bénéficier de cette manne financière. Des projets qui touchent presque 160 000 Yvelinois, soit près de 10 % de la population du département.

L’objectif de ce dispositif « Parenthèses urbaines », créé le 17 février dernier au conseil départemental pour une durée de trois ans, est de protéger ses investissements et le foncier libéré et inoccupé contre d’éventuels squats, ateliers de mécanique sauvage, etc., d’éviter des surcoûts liés à de possibles recours au gardiennage, de limiter la prolifération de la faune et de la flore et enfin de lutter contre un sentiment d’abandon et donc d’insécurité pour les riverains, et plus largement pour les habitants.

« Nos programmes de rénovation urbaine sont extrêmement longs »

« Nos programmes de rénovation urbaine sont extrêmement longs. Ce sont souvent des opérations à tiroir : un foncier doit se libérer pour faire une opération secondaire après, des terrains et des bâtis sont inoccupés avant démolition. C’est source de dysfonctionnements et ce n’est pas satisfaisant pour les habitants de voir des bâtiments à l’abandon durant des mois, voire des années », explique Catherine Arenou (LR), vice-présidente des Yvelines déléguée à l’insertion et à la rénovation urbaine.

Deux appels à projets ont ainsi été lancés. L’un concerne l’urbanisme temporaire (investissement : 500 000 €) pour soutenir des projets d’urbanisme temporaire développés sur des fonciers libérés ; l’autre concernera l’urbanisme éphémère (fonctionnement : 300 000 €) et vise à soutenir des projets d’urbanisme éphémère à vocation culturelle et sportive. Ils pourront également accueillir des expérimentations culturelles, écologiques et économiques.

« Dans le même temps, des communes et des acteurs locaux sont capables de porter des projets même provisoires qui permettraient d’utiliser les bâtis, poursuit l’élue. On propose d’accompagner les collectivités, les bailleurs ou les associations pour occuper les lieux en attendant leur démolition. Des propositions vont arriver dans les 2 ou 3 mois. Avant la fin du mois de juin, nous aurons des propositions. Cela concerne donc la partie investissement (500 000 euros) parce que cela demande parfois un peu de réhabilitation ou de réaménagement. »

Et Catherine Arenou de préciser : « Et il y a une question de fonctionnement, car ce sont des hommes et des femmes qui ont besoin de moyens pour faire. Voilà pourquoi nous avons inscrit deux projets. Cela permet d’initier des projets qui pourront prendre leur place dans le projet urbain lorsqu’il sera bien avancé. Nous souhaitons ainsi impulser des actions qui pourront être pérennisées dans le temps. C’est une politique assez originale et peu de collectivités l’ont prise à bras le corps. L’État, à travers l’Anru, a également cette ambition d’urbanisme transitoire. »

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