Les personnes s’étant rendues récemment à la maison des familles Flora Tristan l’auront peut-être remarquée. Une cabine de téléconsultation a pris place au sein de l’équipement plaisirois, et devrait très prochainement être utilisable. « Le cabine va être opérationnelle et ouverte au public à partir du 14 novembre. Elle est installée, il y a quelques finitions encore en cours », nous indiquait, le 3 novembre, Sunday Koba, conseiller municipal au développement et à l’accompagnement de l’offre de santé.
Un médecin en visio en moins de dix minutes
La commune a fait appel à Medadom, entreprise spécialisée dans les solutions de téléconsultation, qui a remporté l’appel d’offres pour l’installation de cette borne devant permettre « aux Plaisirois de bénéficier et d’accéder aux soins de façon plus rapide sur certains soins, des soins non programmés », avance Sunday Koba, rappelant que l’Île-de-France « est un désert médical, et Plaisir est une des communes les plus impactées par rapport à ce manque de professionnels de santé ».
« [Les cabines de téléconsultation] ne sont bien sûr pas la solution à la désertification, mais une des solutions pour permettre aux Plaisirois de pouvoir accéder à un médecin dès qu’ils ont un besoin de soins non programmés, que leur médecin traitant n’est pas disponible, ou qu’un médecin de la ville ou des villes alentour ne peut pas les prendre en consultation », affirme-t-il.
Il insiste sur le fait que cette cabine « n’est pas une cabine pour traiter les urgences, c’est une cabine qui va permettre au patient d’avoir une réponse rapide à une pathologie identifiée non programmée ». Le dispositif, placé dans une petite salle fermée de la maison des familles, est ouvert à tout Plaisirois âgé de 3 ans et plus et qui « a besoin d’accéder à un médecin car il a un mal de ventre, de tête ou un problème non prévu », précise l’élu. Le patient se présente muni de sa carte vitale, d’une carte bleue et de son téléphone. Il pourra sur place bénéficier de l’aide d’un agent de la Ville pour l’orienter dans le fonctionnement de la machine.
« C’est aussi une réponse aux engorgements »
Une machine qui met le patient en relation vidéo avec un médecin « en moins de 10 minutes », d’après Sunday Koba. « Le médecin va accompagner le patient pour faire sa consultation, poser des questions, investiguer avec le patient, et puis utiliser les dispositifs médicaux rattachés à la cabine (stéthoscope, otoscope, dermatoscope, tensiomètre, thermomètre et oxymètre, Ndlr) », détaille-t-il.
En fin de consultation, compte-rendu des examens, ordonnance et éventuel arrêt de travail sont directement imprimés via la borne. « Plusieurs médecins, spécialistes comme généralistes » sont déjà rattachés au dispositif, fait savoir l’élu, ajoutant que les professionnels de santé rattachés au dispositif sont « des médecins identifiés sur l’Île-de-France, là où il y a de la disponibilité, ou éventuellement dans d’autres régions » et que ces praticiens sont « conventionnés en secteur 1 ».
Sunday Koba l’assure : « On optimise le temps médical disponible ailleurs. Le temps médical étant potentiellement disponible sur d’autres territoires, on met en relation un médecin qui a ce temps avec un patient qui en a besoin ailleurs. Ça permet d’éviter les non-recours aux soins, le fait que le patient repousse la consultation, [ce qui] peut aboutir à des engorgements des urgences. Donc c’est aussi une réponse aux engorgements. » Une inauguration de la cabine de téléconsultation est prévue le 16 novembre.