Un mari a contacté plus de 500 fois sa femme alors que cela lui était interdit par la justice

Un homme a été condamné par le tribunal pour avoir menacé, frappé, harcelé sa femme de qui il est séparé.

Trop c’est trop. Un homme a été jugé au tribunal judiciaire de Versailles pour des faits de violence, menaces de mort et harcèlement à l’encontre de sa femme. L’audience s’est déroulée le 19 février. Elle a révélé qu’entre le 21 août et le 13 novembre 2023 l’homme a tenté de contacter sa femme 523 fois. Plus inquiétant encore, durant la journée du 13 décembre 2023, entre 12 h 30 et 18 h, il a passé 187 coups de téléphone à sa femme.

Cet homme, qui est séparé de son épouse, avait interdiction formelle de la contacter, car il était sous contrôle judiciaire déjà pour des faits de menaces de mort et violence physique envers sa personne. « Dans cette affaire, le tribunal de Versailles a examiné l’ensemble des faits. Le président a décidé de mener l’audience dans l’ordre chronologique des événements. D’abord les violences et les menaces de mort, ensuite le harcèlement », indique un article de 78actu.

Une première plainte a été déposée en juillet 2023. La femme avait indiqué aux policiers que son mari la menaçait tous les jours et qu’il lui faisait peur. « Je vais te séquestrer et te mettre dans un coffre » ; « Tu vas voir ce que je vais te faire » ; « Je vais te brûler » sont des exemples de messages que le mari avait envoyé à sa femme. En plus des violences physiques commises à plusieurs reprises. Après la première plainte, le mari est condamné en juillet 2023. Il est soumis à un contrôle judiciaire, a interdiction de paraître aux abords de son domicile, à Trappes, et ne doit pas non plus prendre contact avec elle. Pourtant, en décembre 2023, le prévenu se rend à son domicile. Il a expliqué au tribunal que c’était « pour récupérer des papiers ». Mais, quand elle sort de chez elle, il l’interpelle, l’insulte et la frappe devant leur fille de 4 ans. « Un passant intervient après avoir entendu les cris de la petite fille qui demandait à son père d’arrêter. L’épouse sera très légèrement blessée et se verra prescrire une ITT d’un jour », poursuit 78actu.

Plus de 500 tentatives de contact en l’espace de trois mois

Il est arrêté une nouvelle fois. Aux policiers, il a expliqué qu’il voulait récupérer le téléphone de sa femme car, selon lui, elle était en train de le filmer. Sa femme indique quant à elle qu’il est venu la menacer pour qu’elle retire sa plainte. Une enquête révèle l’ampleur du harcèlement. 523 tentatives de contact (appels, messages sur les réseaux sociaux, SMS) entre le 21 août et le 13 novembre 2023. « Quelque 592 autres tentatives provenant d’un autre numéro ont été recensées sur le téléphone de la victime. [Il] conteste son lien avec cette dernière ligne », mentionne 78actu.

Inconnu de la justice jusqu’à sa condamnation en juillet 2023, le mari a été soumis a une expertise psychologique qui a révélé qu’il ne présenterait aucun danger et qu’il n’était atteint d’aucune pathologie. La victime elle, en revanche, « aurait des tendances paranoïaques, des problèmes de sommeil ou encore des problèmes d’alimentation, d’après les experts », raconte 78actu.

La procureure de la République a demandé trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis probatoire pendant deux ans, accompagnés d’une interdiction de contact avec la victime et sa fille, mais aussi l’obligation de soins psychologiques. Finalement, le tribunal a tranché. Le mari est condamné à 24 mois d’incarcération, entièrement assortis d’un sursis probatoire. « La balle est dans votre camp, mais ça sera la dernière fois », a souligné le président.

Dans les mesures qu’il doit respecter, il a une obligation de soins psychologiques, une interdiction absolue de (re)prendre contact avec sa femme et de paraître aux abords de son domicile. Par ailleurs, il lui est interdit de détenir une arme pendant cinq ans et il devra indemniser sa femme à hauteur de 1 500 euros pour les dommages et intérêts.

CREDIT PHOTO : ILLUSTRATION

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