Municipales : Lionel Lindemann estime la ville « mal gérée »

Le conseiller municipal d’opposition, Lionel Lindemann (SE), est candidat et tête de liste aux élections municipales à Magny-les-Hameaux. C’est la troisième liste à se déclarer dans la commune.

« Je considère qu’il y a mieux à faire », déclare Lionel Lindemann (SE), candidat aux élections municipales en 2020 à Magny-les-Hameaux, en référence à la gestion de sa ville. Tête de la liste « Magny citoyens », ce conseiller municipal d’opposition estime avoir déjà une expérience dans la gestion d’une commune, après avoir été directeur de la communication et de la concertation à Asnières pendant cinq ans.

De sensibilité de centre-droit, Lionel Lindemann affirme n’être encarté à aucun parti. « La République en marche et Les Républicains nous ont proposé leur investiture. Nous avons dit non », révèle-t-il à La Gazette. Les membres de sa liste seraient apolitiques ou issus du comité local Magny en Marche, selon ses affirmations. Ensemble, ils font le constat suivant : « Cette ville est mal gérée. »

La mobilité est un de leurs thèmes de campagne. Selon la tête de liste, elle poserait des difficultés aux Magnycois. « Il y a un problème d’enclavement. […] Quand on prend la route de Versailles ou qu’on est au niveau de Voisins-le-Bretonneux, il y a des bouchons tous les matins et soirs depuis 25 ans, explique le candidat, habitant de Magny-les-Hameaux d’où sa famille est originaire. Il faut régler ce problème. »

En réponse à ces difficultés liées au trafic, le candidat projette de mettre en place des structures de co-working, « pour éviter les déplacements en heures de pointe ou pour ne pas avoir à bouger de la journée ». Selon lui, il faudrait passer des accords avec les entreprises.

Le vélo comme substitut à la voiture est une autre de ses propositions. « Il faut développer une vraie alternative à la voiture, car ici sans voiture on ne peut rien faire et les pistes cyclables ne sont pas sécurisées », lance-t-il. Le candidat donne l’exemple du fils d’un de ses colistiers, qui a décroché un emploi, l’obligeant à partir de chez lui à 4 h du matin. « En attendant qu’il ait son permis, son père l’emmène tous les matins, car même si c’est dans la commune d’à côté, il est hors de question qu’il prenne son vélo, raconte-t-il. Il faut des itinéraires cyclables directs et sécurisés. »

Le réseau de transport des bus est une autre de ses critiques. Les Magnycois se plaindraient de ne pas avoir assez de bus les soirs et les week-ends, remarque Lionel Lindemann. « Ce problème se règle avec la communauté d’agglomération, la Région et les villes voisines », assure-t-il.

Le conseiller municipal d’opposition souhaite collaborer davantage avec les villes voisines et l’agglomération. « Il faut travailler en symbiose avec la communauté d’agglomération, l’État, le Département, la Région et les entreprises », affirme-t-il, en donnant l’exemple de la mise en place d’un projet d’innovation sur la mobilité : « Si Supraways se fait, on pourra redéployer des bus à Magny-les-Hameaux. Il faut soutenir ce genre d’initiative et ne pas s’y opposer, car ça bénéficiera à Magny. »

Justement, le candidat reproche au maire sortant son attitude envers les communes et l’agglomération. « Le maire dégaine régulièrement des communiqués de presse où il attaque nos partenaires. […] Ça engage mal les discussions. Magny en pâtit et s’isole », estime-t-il. Le candidat de la liste « Magny citoyens » souhaite par ailleurs moins taxer les Magnycois. « Les impôts communaux ont augmenté de 10 % en 2015, alors qu’ils avaient promis la modération fiscale aux élections de 2014 », assure-t-il.

En attendant le dépôt de candidature à la fin du mois de février, Magny-les-Hameaux compte pour l’instant trois listes pour les municipales : celle du maire sortant Bertrand Houillon (Génération.s, liste SE), celle que veut constituer Dominique Gratpain (SE) et enfin celle de Lionel Lindemann (SE).

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