En Île-de-France et dans l’agglomération, le gaz vert en plein développement

Une visite organisée par GRDF a permis de mettre en avant l’essor de cette énergie produite localement et utilisée notamment pour la mobilité. SQY est évidemment concernée par cette avancée.

Le site de la Sepur de Thiverval-Grignon, près de Plaisir, est équipé d’une station d’avitaillement en GNV et compte 14 véhicules roulant avec ce type d’énergie.

« Le premier carburant alternatif au pétrole au niveau mondial. » C’est ainsi que s’exprime Michel Piazza, directeur territorial GRDF de l’Ouest francilien, au sujet du Gaz naturel véhicule (GNV). Ce composant est « un gaz naturel que l’on va comprimer à 200 bar, la pression que l’on retrouve dans les bouteilles de plongée sous-marine, explique Michel Piazza. Ce gaz a une version énergie renouvelable, le bio GNV, que l’on conduit à partir de la méthanisation de déchets organiques agricoles de stations d’épuration, de bio-déchets. »

« Tout comme le gaz naturel, le biométhane sert à chauffer, cuisiner mais également à se déplacer avec les véhicules GNV et bio GNV », ajoute-t-on du côté de la société énergétique. Une visite ouverte à la presse était ainsi organisée le 4 juillet, à la Sepur de Thiverval-Grignon, près de Plaisir, et à la station d’épuration de Saint-Cyr l’École afin de découvrir l’utilisation de ce composant en Île-de-France pour les transports, et sa production en amont.

Concernant les mobilités, de nombreuses entreprises font le choix du GNV pour leur flotte de véhicules. GRDF s’est dotée « d’une flotte de véhicules en gaz vert depuis cinq à dix ans », fait savoir Michel Piazza. Et le directeur territorial de poursuivre : « En tant que service public, on est un acteur engagé en faveur de la transition énergétique. […] Aujourd’hui, quand on regarde à l’échelle du monde, il est devenu impératif de trouver une alternative à la mobilité pétrole ; le diesel, l’essence ou le GPL étant destinés à être progressivement bannis des métropoles. »

À la Sepur, on compte « plus de 300 véhicules GNV sur le groupe, dont 14 à Thiverval », d’après Pascal Bregeras, directeur du site. Ce qui représente 25 % du parc global de véhicules de l’entreprise de collecte de déchets, et 10 % sur celui de Thiverval-Grignon, qui est d’ailleurs équipé d’une station d’avitaillement en GNV. « C’est, je pense, un choix économique (le GNV est 30 % moins cher qu’un carburant pétrole, Ndlr) et de société, justifie-t-il. Ne plus rouler en polluant l’air, avec une empreinte carbone quasiment à zéro, ça a du sens sur le plan économique et écologique. »

D’autres entreprises du secteur ont également décidé de se fournir en véhicules roulant au gaz vert, comme à SQY, Ikea, dont le siège France est à Plaisir, ou la société trappiste de BTP Noblet. À l’échelle de la région, « plus de 4 950 véhicules » roulant avec ce carburant sont immatriculés en Île-de-France, et « près de 850 nouveaux véhicules au GNV » ont été mis en circulation en 2018 sur le territoire francilien, peut-on lire sur un communiqué de GRDF. « Lors des années à suivre, entre cinq et dix dépôts de bus d’IDF Mobilités (ex-Stif) vont se mettre au GNV », complète Michel Piazza.

Il ajoute que sur les « 280 stations d’avitaillement au GNV » en France, « 60 se trouvent en Île-de-France, dont une vingtaine publiques ». Et d’annoncer que « dans les deux prochaines années, plus d’une quinzaine de stations publiques vont être mises en service [en Île-de-France] ».

Le contexte est donc favorable, et la production locale est privilégiée. La Station d’épuration (Step) Carré de réunion, située sur les communes de Saint-Cyr l’École et Bailly, en fait partie. Elle traite les eaux usées du bassin versant Ouest d’Hydreaulys, dont font partie trois communes de SQY (Montigny-le-Bretonneux, Trappes et Élancourt). Cette usine doit prochainement s’équiper d’une unité d’injection de biométhane. La première injection est prévue au 1er janvier 2020.

Ce projet à environ 5 millions d’euros est financé par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et la Société des eaux de Versailles et de Saint Cloud (Sevesc), selon Jean-Pascal Chuzel, directeur de la Step, qui précise que la future installation permettra « de transformer le biogaz produit à partir des eaux usées dans un biométhane qui a une qualité strictement identique à celle du gaz naturel ».

« Aujourd’hui, vu les enjeux environnementaux et les enjeux liés au coût et aux ressources finies de l’énergie, on est dans l’obligation d’élargir notre périmètre de réflexion, affirme-t-il. On ne peut raisonner que sur le métier de l’eau mais avoir un cercle de réflexion plus grand lié à l’eau, à l’énergie, à la biodiversité, à la qualité de l’air. […] On regarde tout ce qui peut contribuer à répondre aux grands enjeux environnementaux. » Et il assure que ces nouvelles ressources vont faire baisser la facture d’eau d’un centime par m³ jusqu’en 2025, puis pourraient avoir « un effet baisse plus significatif à partir du 1er janvier 2026. »

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