Les Plaisirois ont remporté leur barrage de Fédérale 2 à domicile face à Antony (27-12), le 4 mai. Ils affronteront Le Creusot en 16es de finale, en match aller-retour, les 11 et 18 mai.
Contraint, comme il y a 2 ans, de jouer un barrage après un scénario fou lors de la dernière journée de saison régulière en Fédérale 2 (lire notre édition du 22 avril), le Plaisir rugby club s’en est extirpé en éliminant à domicile Antony (27-12), le 4 mai, à l’issue d’un match fermé, notamment en 2e mi-temps, où le PRC aura surtout fait la différence grâce aux avants et à la réussite de son buteur, l’ouvreur Thibaud Fautrier, auteur de 17 points.
Ce dernier débloquait déjà son compteur après moins d’une minute de jeu, sur pénalité. 3 points d’avance pour Plaisir, et bientôt 10, après 10 minutes et un essai du talonneur Corentin Queau transformé par ce même Fautrier. 10 minutes plus tard, le 3e ligne Martin Gourdon donnait un peu plus d’ampleur à la très bonne entame plaisiroise, en inscrivant un 2e essai. Face à une équipe ayant terminé 6e de sa poule, les Plaisirois, qui se sont eux classés 3e de la leur, démarraient donc très fort et menaient 15-0 au bout de 20 minutes. Mais les visiteurs réagissaient avec un essai transformé. Le score était donc de 15-7 à la mi-temps.
La seconde période était moins riche en envolées et en passages derrière les lignes d’en-but. Plaisir insistait bien sur quelques séquences, notamment dès les 1res minutes après le retour des vestiaires, mais faisait preuve de trop de déchet. Mais le PRC poussait son adversaire à la faute, et pouvait s’en remettre à la botte de son buteur Thibaud Fautrier. Déjà fiable et efficace en 1re mi-temps, l’ouvreur plaisirois réussissait un sans-faute dans le 2d acte, avec 4 pénalités en autant de tentatives, aux 51e, 57e, 69e et 72e minutes. Entre temps, Antony aura inscrit un 2e essai, le seul de la 2e mi-temps, à la 66e. Un essai non transformé. Score final 27-12 donc en faveur de Plaisir, qui savoure sa qualification pour les 16es de finale, pour la 3e année de suite (8e de finaliste , éliminé en 16es il y a 2 ans).
« Notre saison, elle bascule sur un match de barrage, et là, ça y est, on est en phase finale, et je trouve que sur notre saison, c’était vraiment mérite, donc je suis très soulagé que les joueurs puissent profiter de ce 16e de finale », appréciait Sébastien Roncalli, l’entraîneur plaisirois, interrogé par La Gazette quelques minutes après le coup de sifflet final.
Il reconnaît les difficultés de son équipe à franchir le rideau adverse, notamment en 2e mi-temps (2 essais en 1re période tout de même), et avance que le jeu au pied à fait la différence, avec un petit coup de pouce du vent. « Là où on s’en sort très bien, c’est que le capitaine gagne le toss donc, déjà, on peut choisir le camp, et sur une journée venteuse comme ça, c’est bien d’être contre le vent en 1re mi-temps et de l’avoir en 2e, confie-t-il. Et comme effectivement, on a manqué de finition sur notre jeu à la main en 1re mi-temps, on s’était dit clairement qu’il fallait prendre les points au pied, car c’est une phase finale, donc il faut gagner le match quoi qu’il arrive. Donc on a voulu assurer plus les choses en 2e mi-temps. »
Pour le reste, l’entraîneur estime que son équipe était largement supérieure : « Je pense qu’on était au-dessus à tous les niveaux. Ce qui a manqué, c’est notre finition en 1re mi-temps, je pense que s’il y a 30 points d’écart en 1re mi-temps, il n’y a rien à dire, sur notre domination, que ce soit sur la conquête, les touches, les mêlées, le jeu ouvert, tout. Après, on tombe un peu dans nos travers, beaucoup d’indiscipline, je pense qu’il y a aussi des choses à revoir à ce niveau-là […] »
3e année de suite en phase finale
Le barrage face à Antony passé, place désormais aux 16es de finale. Et c’est encore une équipe de la poule 1 qui se dressera sur la route de Plaisir. Et là, le niveau devrait sensiblement s’élever puisqu’il s’agit du Creusot, formation s’étant classée 2e de cette poule. « Je sais que ça va être très dur, prévient Sébastien Roncalli. Le Creusot, par expérience, ce sont des joueurs toujours très rudes, et comme ils ont fait une grosse saison aussi, je dirais que maintenant, c’est 50-50, et tous les facteurs vont compter. » Le match aller se déroulera le 11 mai à Plaisir, au stade Robert Barran (coup d’envoi à 15 h 15 comme d’habitude), avant le retour en Bourgogne le 18 mai. Une double confrontation dont il faudra sortir vainqueur, avec en jeu une place en 8es de finale, dernier tour avant l’éventuelle accession en Fédérale 1 (puisque tous les qualifiés pour les 1/4 de finale montent), après laquelle les Plaisirois courent, eux qui l’ont touchée du doigt l’année dernière.
