Ils n’en étaient pas à leur coup d’essai. Deux frères, âgés de 34 et 38 ans et domiciliés à Fontenay-le-Fleury, ont été condamnés par le tribunal judiciaire de Versailles, le mercredi 5 mars, pour avoir monté un trafic de stupéfiants, sur le darknet depuis leur appartement. Ils ont vendu en ligne, entre le 1er mars 2022 et le 20 janvier 2025, toutes sortes de drogues (herbe et résine de cannabis, cocaïne, héroïne, ecstasy, LSD, kétamine ou encore de la drogue de synthèse en l’occurrence de la 2-MMC). La fratrie était déjà connue de la justice car les deux frères avaient déjà été condamnés ensemble et à deux reprises par le passé pour trafic de drogue, en 2014 et en 2015.

Amende de 89 152 euros et confiscation des bitcoins

Le plus jeune a écopé de 3 ans dont 8 mois avec sursis, Quant au second, le tribunal lui a infligé 2 ans de prison dont 6 mois avec sursis. La partie ferme des deux frères devra être effectuée en détention, ont réclamé les juges. « Le tout était piloté depuis leur petit studio de 37 m². La marchandise partait le plus simplement du monde par voie postale, avec des enveloppes spécialement prévues pour masquer l’odeur », précise un article de 78actu.

C’est grâce à un signalement émanant depuis les États-Unis à destination d’Europol que le petit manège des deux frères a été mis en lumière. Les gendarmes et les douanes opérant sur internet ont mené l’enquête. Grâce à ce business très lucratif, les deux frères, qui étaient isolés dans leur vie sociale, ont réussi à engranger de gros bénéfices, entre 300 000 et 400 000 euros de chiffre d’affaires. Le tout sous forme de bitcoins, une cryptomonnaie.

Durant leur arrestation, les gendarmes avaient confisqué leur matériel informatique ainsi que 4 kg de différentes drogues. « Aucun n’avait contesté les faits, assurant que les bénéfices leur permettaient d’améliorer leur quotidien. Avant sa comparution en justice, un des frères terminait une formation dans la sécurité. Il bénéficiait d’allocations. L’autre était agent d’accueil dans un collège de Trappes. Un emploi qu’il comptait pérenniser », poursuit 78actu. En plus des peines de prison, le tribunal a également prononcé une amende de 89 152 euros ainsi que la confiscation de leurs bitcoins.

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