Cauchemar et insalubrité. Voilà ce que vit le locataire d’un pavillon situé rue Victor Hugo, à Trappes. L’homme s’était vu retirer il y a plusieurs semaines ses toilettes et sa salle de bain en raison de travaux de réhabilitation réalisés par le bailleur ICF-La Sablière dans les maisons de cette rue, rapporte Le Parisien. Il serait resté 2 semaines dans cette situation.

Le chantier, débuté le 6 janvier dans cette maison, « est à l’arrêt depuis au moins 7 jours, et plus grave encore, si le point d’eau de la salle de bains est inaccessible […], les toilettes sont inaccessibles », s’est indigné le maire Génération.s de Trappes, Ali Rabeh, dans une vidéo publiée sur la page Facebook de la Ville le 11 février, dénonçant « des conditions indignes ». Le locataire était en effet contraint d’avoir recours à ses solutions extrêmes.

« Je faisais ma toilette au lavabo du travail et j’allais uriner dans mon jardin. Pour le reste, je faisais ça dans un sac plastique, avait confié le quinquagénaire dans l’article du Parisien, en date du 9 février. Ils m’avaient dit qu’ils avaient besoin de 7 semaines pour faire les travaux. Autrement dit il leur reste 15 jours. Ils ne seront jamais dans les temps. »

Sous la pression de la mairie, le bailleur a fait installer en urgence des toilettes et un pommeau de douche. Mais « le chantier chez le locataire est loin d’être terminé », indique Le Parisien. Sollicité, ICF-La Sablière n’est pas revenu vers nous avant la mise sous presse de notre édition. Auprès de nos confrères, ils affirment que le locataire en question leur aurait fait part initialement de son absence durant les travaux, mais finalement « en milieu de semaine dernière (fin janvier-début février, Ndlr), il a récupéré les clés de son logement sans nous informer qu’il le réintégrait ».

Du côté de la Ville, Ali Rabeh ne semble pas en démordre. « Tout cela est parfaitement faux. […] C’est leur défense habituelle. Nous avons déjà eu un précédent avec un autre locataire », s’énerve le maire de Trappes dans Le Parisien.
L’édile annonce d’ailleurs que des actions vont être menées contre ICF-La Sablière, et se préoccupe de la suite du chantier, alors que ce bailleur doit effectuer des rénovations sur l’ensemble de la rue: « Je suis extrêmement inquiet pour leur futur chantier. Tout le monde aura le numéro de la mairie dans son salon et pourra nous informer en temps réel. » Pour rappel, ce n’est pas le seul conflit entre un bailleur et la municipalité de Trappes. Cette dernière a notamment attaqué en justice Valophis, dénonçant une hausse importante de charges et des situations indignes (insalubrité, présence de rats ..) subies par des locataires habitant des immeubles gérés par ce bailleur dans la commune.