L’Atelier 416, installé 20 chemin des Essarts, dans la zone industrielle de Coignières, est l’endroit qu’il faut connaître à SQY si l’on aime chiner. Sur une surface de 400 m² le showroom, ouvert du mardi au samedi de 10 à 18 h 30, propose à la vente des objets rares de décoration industrielle, issus de l’aviation, de voitures et motos anciennes, du mobilier rétro et des pièces historiques. La Gazette est allée découvrir cette véritable caverne d’Ali baba en compagnie d’Archer, l’un des 3 associés (avec Emmanuel et Bruno). Il nous a raconté la genèse et le concept de l’Atelier 416, une véritable histoire de famille.
« C’est mon beau frère, Julien, qui a ouvert l’Atelier en 2017. Pourquoi 416 ? Car il est né le 4 juillet et sa femme le 16 mars. Malheureusement, mon beau-frère a eu un accident de voiture et il n’est plus parmi nous depuis 2018 », nous livre Archer. Avant de poursuivre : « Le but, c’était de faire vivre le projet de Julien. Donc en 2018, son père Emmanuel, qui a une vraie compétence dans l’art de chiner, a récupéré la boîte avec son associé historique, Bruno, qui est expert-comptable et moi je les ai rejoints en 2019. Et on a eu beaucoup de chance car la boîte a pris un bel essor, propulsé par le Covid d’ailleurs.»
Au départ, l’Atelier 416 a été créé pour vendre des pièces de décoration d’espaces aux professionnels (restaurants, magasins de vêtements…) qui cherchaient à donner une âme à leur commerce, les objets insolites aidant facilement à cela. Et puis, « on s’est rendu compte assez rapidement qu’il y avait quand même une grosse demande de la part de particuliers. Ils viennent majoritairement des Yvelines et on a une bonne clientèle d’habitués. Mais, grâce notamment aux réseaux sociaux, et ça c’est incroyable, on a des gens qui viennent de Nantes, de Biarritz… C’est un honneur de dingue », se réjouit-il.
Même si l’Atelier 416 propose une diversité d’objets en tous genres, des thèmes intemporels intéressent énormément les chineurs. « Ce qui se vend le mieux, c’est tout ce qui touche à l’automobile. C’est tellement large qu’on arrive toujours à trouver des clients pour certaines pièces, même les plus loufoques, comme des étriers en carbone-céramique d’une Ferrari 488 Pista que l’on a récupérés chez Ferrari. Puis vient la pop culture (cinéma, sports, années 80-90). »
Avant d’être proposés à la vente, certains objets passent par la case restauration quand d’autres restent dans leur jus. « On travaille avec 3 ateliers, un au Chesnay-Rocquencourt qui gère toutes les peintures et toutes les finitions de pièces. On travaille également avec un ferronnier et un polisseur », précise-t-il. Les pompes à essence sont un bel exemple de restauration. « Quand on les récupère, elles sont parfois toutes rouillées et sentent le gasoil, donc on ne peut pas les mettre telles quelles dans le showroom. Et à la fin, c’est une vraie pompe à essence avec toutes ses pièces d’origine mais on la restaure comme on restaurerait une voiture ancienne », explique Archer.
L’Atelier 416 propose également de la vente en ligne avec possibilité de livrer (livraison gratuite pour les colis de moins de 20 kg, Ndlr) en France métropolitaine. Pour cela, l’entreprise collabore avec Cocolis, une société proposant de la livraison collaborative. « C’est un peu le BlaBlaCar de la livraison de colis. Les livreurs sont notés et il y a un vrai respect de la marchandise. Flippers, pompes à essence, statues… on peut se faire livrer absolument tout », détaille l’associé.
Mais alors, d’où viennent tous les objets, aussi insolites soient-ils, à l’instar d’un siège éjectable complet (démilitarisé) provenant d’un avion de chasse ? « On chine absolument partout, il n’y a pas de règles. Aujourd’hui, notre plus grande source de chine, ce sont les collectionneurs. Ils ont une vraie connaissance et un vrai amour de l’objet », répond Archer.
Côté tarifs, il y en a pour toutes les bourses, avec des produits allant de quelques dizaines à plusieurs milliers d’euros. « Nous sommes assez spécialisés dans les grosses pièces, souvent plus onéreuses. Mais on a quand même une boutique remplie avec plus de 2 000 références disponibles et on a pas mal de choses (œuvres d’art, objets vintage, pop culture…) à moins de 500 euros.» Pour nous faire rêver un peu, Archer nous a parlé de pièces d’exception comme le Shopping Man, une imposante statue de 2,20 m valant un peu plus de 25 000 euros, réalisée par l’artiste cannois David David.
Si vous désirez acquérir un objet qui sort de l’ordinaire ou même en vendre, rendez-vous sur les réseaux sociaux (principalement Instagram « L’atelier 416 », mais également sur Facebook, Pinterest et TikTok) et sur le site internet atelier416.fr.