Un homme résidant à Trappes et âgé de 41 ans a été condamné pour la 38e fois par le tribunal de Versailles pour s’en être pris à plusieurs commerces dans les Yvelines et notamment à SQY, à Montigny-le-Bretonneux. Il a réussi à dérober un maigre butin, 1 350 euros et deux tondeuses à cheveux. Son procès s’est déroulé le jeudi 9 janvier. À l’issue de celui-ci il a écopé d’un total de plus de 4 ans de prison ferme, en comptant un reliquat d’exécution de peine de 17 mois.
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 19 novembre dernier. L’homme qui utilise une Citroën C4 pour se déplacer et pour dormir, a essayé de s’introduire dans différents commerces (une pharmacie, une onglerie, un couturier, un fast-food, un chocolatier ou encore deux restaurants italiens). Sa méthode est très simple, « [il] tentait sa chance en poussant de toutes ses forces sur les portes d’entrée. Certaines ont résisté. D’autres pas », évoque un article de 78actu.
Ce cambrioleur multirécidiviste a été retrouvé très facilement par les policiers grâce à sa voiture et son téléphone, que l’homme coupait avant de commettre ses méfaits, et qu’il rallumait juste après.
Lors de son audience, le mis en cause a expliqué avoir cambriolé par besoin. « Quand je sors de prison, je n’ai rien. Je suis à la rue. Je n’ai personne. J’habite à Trappes. Et toute ma vie, j’ai essayé d’en partir sans jamais y arriver. Et du coup, je reste avec mes mauvaises fréquentations », a-t-il tenté de se justifier.
L’argent qu’il a volé lui aurait servi pour louer une chambre d’hôtel afin de pouvoir se laver. « Je n’arrive pas à trouver du travail quand je sors de prison. J’ai déjà passé 15 ans derrière les barreaux », a-t-il poursuivi.
« Allez ramasser des volailles en Bretagne ou fabriquer des saucisses entre 4 h et 7 h. On vous embauchera tout de suite ! Pour votre maigre butin, vous ennuyez d’honnêtes commerçants. Alors, par décence pour les victimes passées et futures, je dis : basta ! Zéro tolérance », a expliqué le procureur de la République avant de demander 5 ans de prison avec incarcération.
L’avocat du prévenu a défendu son client en soulignant son amateurisme. « Je préfère ce profil désespérant à celui d’un professionnel qui représente un danger beaucoup plus lourd. Je vous parle de ceux qui montent de faux ateliers de produits de luxe, des bandes qui s’organisent avec des voitures et des talkies. Nous ne sommes pas au niveau d’un braquage place Vendôme. Le sanctionner ainsi, c’est fermer le poing et lui envoyer en pleine figure ! », selon sa défense.
« L’uppercut est délivré avec la décision des juges. Sans oublier un reliquat d’exécution de peine de 17 mois. Plus de quatre années à passer derrière les barreaux », concluent nos confrères.
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