Fournitures scolaires, produits d’hygiène (carré de coton, lait pour bébé) mousse à raser, rasoirs, boîtes de conserve, matériel médical, brosses à dents, dentifrice … Autant de types de produits réunis dans des cartons dans la salle des Quatre saisons, à la mairie de Trappes. Du 30 décembre au 3 janvier, une collecte en faveur de Mayotte s’y tenait.
« Ça s’est fait sur un coup de tête, j’ai téléphoné à mon amie, qui a une association Oshun sport et danse (Aminata Diallo, également, élue à Trappes, adjointe à la vie associative, Ndlr), confie Nadine Beaudoin, rencontrée sur place le 2 janvier et également membre de Oshun sport et danse, l’une des associations organisatrices de la collecte avec Roule occaz et Jeunes et solidaires. Je lui ai dit ‘‘On fait une annonce, on va faire des dons’’. Elle me dit ‘‘[…] Avant il faut une salle, trouver de quoi acheminer’’. Donc ça fait une semaine et demi que je cours pas mal. […] J’ai été voir des gens que je connaissais. »
Cette aide-soignante retraitée de l’AP-HP a donc finalement obtenu de la municipalité une salle à l’hôtel de ville. Des particuliers ont pu y apporter leur contribution aux Mahorais sinistrés par le cyclone Chido ayant ravagé l’archipel le 14 décembre. Certains venaient de Trappes, d’autres de villes alentours, comme Mylène, qui a connu Nadine Beaudoin via Oshun sport et danse, et assure que cela lui paraissait tout naturel de venir effectuer des dons. « Oui, c’est carrément normal, et d’avoir quelque chose de sûr, car c’est vrai que des fois, on donne, mais on ne sait pas trop à qui on va donner, si ça va aller aux bonnes personnes, estime cette habitante des Clayes-sous-Bois. Là, on sait où ça va aller, et dans ce cas, ça ne me dérange absolument pas de donner. » Elle indique avoir donné « produits pour bébé, produits de toilette, gel, dentifrice, brosses à dents, et un peu de boîtes de conserve ».
Des produits qui ne seront pas de trop vu la détresse des habitants sur place. « Ils ont besoin de tout », lâche Jean-Bruno (il n’a souhaité donné que son prénom), de l’association Coelacanthe, association sur la culture comorienne, basée à Trappes, et qui participait à la collecte. Nadine Beaudoin, elle, ne veut « pas de vêtements ni d’argent ». « Je ne veux pas d’argent, je veux du concret, répète-telle. Donc je demande aux gens de ramener, ou alors [le 1er janvier], il y a un Monsieur de la boucherie qui m’a donné 50 euros, tout de suite je suis allée chez Action. »
Les nombreux cartons posés sur les tables, sans être pleins, paraissaient pour un certain nombre d’entre eux plutôt bien remplis. « C’est mieux que rien, mais je m’attendais à beaucoup plus, vu ce qu’ils endurent là-bas », juge Nadine Beaudoin, qui a relayé l’information sur la collecte via son association, a placardé des affiches, ou encore communiqué sur le marché de Trappes, et comptait démarcher des enseignes de grande distribution, dont elle espérait des dons.
Les éléments collectés devaient en tout cas partir le 3 janvier au soir ou le 4 au matin (ou au pire dans le courant de cette semaine). Direction Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), où l’ONG Outre-mer-solidarité-catastrophes relaie les dons et organise leur acheminement vers Mayotte.
Élancourt tient un conseil municipal exceptionnel pour Mayotte ce mardi
La commune d’Élancourt organise, le 7 janvier à 19 h, un conseil municipal exceptionnel consacré à Mayotte. Une seule délibération y figure à l’ordre du jour : l’attribution d’une subvention exceptionnelle à la Croix-Rouge française et au Secours populaire pour le soutien à l’archipel, dévasté par le passage du cyclone Chido le 14 décembre. Le montant de cette subvention s’élève à 15 000 euros.