Restrictions budgétaires : les collectivités qui annulent leurs vœux, et celles qui les maintiennent
Si de nombreuses collectivités de SQY n’organisent pas de cérémonies des vœux en présentiel pour cette nouvelle année, d’autres villes souhaitent tout de même marquer le coup.
Qui dit janvier dit période des traditionnelles cérémonies des vœux, un exercice devenu classique pour les élus chaque mois de janvier. Mais cette année, en raison du contexte budgétaire inédit et compliqué, notamment pour les collectivités locales à qui l’État a demandé de réaliser des économies drastiques pour réduire sa dette publique, nombre de collectivités ont décidé de ne pas organiser de cérémonie de vœux en présentiel.
Alors que le conseil départemental des Yvelines avait déjà, depuis début décembre, fait savoir qu’il renonçait à ses vœux qu’il organisait en commun depuis 2016 avec son homologue des Hauts-de-Seine, face aux difficultés financières frappant les Départements (lire notamment notre dossier p.2), on peut aussi noter, ou plutôt rayer des agendas de ce mois de janvier 2025, la cérémonie de vœux de l’agglomération de SQY. Initialement, cette dernière comptait pourtant maintenir le rendez-vous. « On réduit le cocktail, il n’y aura pas de champagne, ni d’huîtres, ni foie gras. Mais on maintient car c’est un moment important de rencontres et d’échanges pour nos entrepreneurs », déclarait son président, Jean-Michel Fourgous (LR), à nos confrères du Parisien le 10 décembre, alors que l’article évoquait même la date du 23 janvier prochain pour la traditionnelle cérémonie au Vélodrome national.
Finalement, il n’en sera rien. L’annonce a été faite dans un communiqué du 20 décembre de l’Agglomération. « En raison du contexte économique particulièrement difficile et des impératifs budgétaires, l’agglomération de SQY annonce l’annulation de sa traditionnelle cérémonie de vœux », peut-on notamment y lire. « Si nous aurions préféré maintenir cette tradition de rencontre et d’échange, la situation économique nous oblige à être particulièrement vigilants dans l’utilisation des fonds publics. Nous préférons cette année concentrer nos efforts sur des actions concrètes et prioritaires pour notre territoire et ses habitants », justifie ainsi Jean-Michel Fourgous dans des propos rapportés dans le communiqué.
Alors que les vœux 2024 avaient notamment célébré en grande pompe l’arrivée des JO sur le territoire, ceux de 2025 ne pourront donc se tenir, même sous une forme moins grandiose. « Cette décision s’inscrit dans un effort de gestion responsable, afin d’assurer le maintien des priorités, à savoir l’attractivité de notre Agglomération et son rayonnement économique, ainsi que la pérennisation des projets structurants du territoire pour la population et le développement local, poursuit le communiqué. L’Agglomération […] continuera de concentrer ses efforts sur des domaines, tels que l’aménagement du territoire, l’emploi, l’attractivité économique, avec un soutien renouvelé aux 12 communes de SQY. »
Du coté des communes, elles étaient déjà nombreuses ces dernières années à ne pas mettre en place de cérémonie de vœux. La conjoncture économique n’a pas aidé à inverser cette tendance. Plaisir, qui n’a plus organisé de vœux en présentiel depuis 2019, a choisi le format d’un mini clip vidéo pour souhaiter une bonne année. Maurepas n’a plus non plus organisé de vœux à la population depuis 2019, et opte depuis pour des vœux sous forme de réunions de quartiers.
Les communes qui étaient habituées aux cérémonies de vœux ces dernières années ont en revanche décidé de les maintenir malgré le contexte budgétaire. Et comme chaque année, c’est Magny-les-Hameaux qui a ouvert le bal, avec une cérémonie qui était organisée lundi 6 janvier à la Maison de l’environnement.
Suivra La Verrière, qui a prévu ses vœux le 10 janvier à 18 h 30 au Scarabée. « La Verrière, c’est des vœux qui coûtent très peu cher, assurait le maire LR, Nicolas Dainville, à la presse le 4 décembre. La salle, on ne la loue pas, c’est une salle qui nous appartient […] Tout ce qui est sono, c’est en interne, on a un régisseur qui est un de nos agents, tout est fait en interne en termes de déco. Donc c’est un événement très peu coûteux, et qui pour les habitants est hyper important, car c’est un moment où on se retrouve, il y a quelque chose de très simple et convivial. […] Tous les films sont faits en interne, le buffet c’est peut-être dans les 4 000 euros. » Il souhaite ainsi « mettre un peu de convivialité, de joie et de rassemblement » dans une actualité nationale et internationale où « il y a tellement de mauvaises nouvelles ».
Le lendemain, 11 janvier, sera particulièrement riche en vœux avec deux programmés à SQY : Guyancourt à 15 h au gymnase de l’Aviation, et Villepreux à 16 h au gymnase Mimoun. « Depuis trois ans, la Ville a réévalué son approche de cette cérémonie. Ainsi, elle a opté pour un format de cérémonie plus familial, se déroulant dans l’après-midi et dans un équipement plus adapté sur un plan énergétique », souligne la municipalité guyancourtoise pour justifier le maintien de l’événement. Parmi les autres Villes qui ont aussi décidé de ne pas annuler les vœux en présentiel, on peut citer Montigny-le-Bretonneux, qui organise les siens le 16 janvier, à partir de 19 h à la ferme du Manet. À Coignières, les vœux sont aussi maintenus. Ils se dérouleront le 24 janvier, à partir de 19 h, aux salons Saint-Exupéry.
« Le maire (Didier Fischer, DVG, Ndlr), les élus de Coignières, les élus du Conseil municipal des enfants et des jeunes et plusieurs personnalités, participent à ce temps institutionnel. Les convives pourront échanger autour d’un savoureux brunch et partager la traditionnelle galette des rois. Ce moment convivial permettra de de faire la rétrospective de l’année passée tout en célébrant celle qui débute », précise un communiqué de la Ville.
