Les militants de Greenpeace Versailles (qui compte une cinquantaine de membres) se sont mobilisés à la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines, à Montigny-le-Bretonneux, le samedi 23 novembre, de 10 h à 16 h. Le but : sensibiliser les voyageurs et les personnes rencontrés sur les conséquences du réchauffement climatique et les coûts que les catastrophes climatiques provoquent.

« Sur son stand, Greenpeace Versailles a alerté sur la responsabilité des grandes entreprises pétro-gazières et demandé qu’elles prennent en charge les coûts faramineux des événements climatiques extrêmes », précise un communiqué transmis par l’antenne locale de l’ONG (Organisation non gouvernementale).

Parce que le réchauffement climatique est l’affaire de tous et qu’il touche absolument toutes les régions de France, la mobilisation de Greenpeace avait une importance. « Les fortes pluies sont amenées à se reproduire plus fréquemment, provoquant sur leur passage des inondations brutales, des dégâts irréversibles et une facture dont le montant ne va cesser d’augmenter », alerte le communiqué.

Des catastrophes climatiques amenées à se reproduire

Pour illustrer ses dires, l’ONG cite en exemple les récentes inondations qui ont frappé le pays. Le territoire de SQY n’a d’ailleurs pas été épargné avec le passage de la tempête Kirk, les 9 et 10 octobre derniers, qui a provoqué de fortes crues dans le département des Yvelines, touchant des communes à SQY comme Magny-les-Hameaux (lire notre édition du mardi 15 octobre). « Il y a pourtant une responsabilité majeure qui incombe aux grandes entreprises pétro-gazières que sont BP, Exxon, Chevron, Eni et TotalEnergies : c’est à elles que l’on doit 86 % des émissions de CO2 à l’échelle mondiale, elles dont le fonds de commerce est bâti sur l’aggravation du réchauffement climatique », dénonce Greenpeace.

Le communiqué livre des chiffres, notamment le bénéfice engendré par ces entreprises dans le monde, qui s’élève, selon Greenpeace, à 129,5 milliards d’euros, en mars 2024. Autre chiffre mis en avant : 19,9 milliards d’euros, qui ont été encaissés par TotalEnergies en 2023, un record, « alors que, sur la même période, les catastrophes climatiques ont coûté 6,5 milliards aux assureurs », met en exergue l’organisation.

Le rapport de la mission Langreney, qui porte sur l’assurabilité des risques climatiques, a été rendu en avril dernier au gouvernement. « [Ce rapport] alerte lui aussi sur les coûts exponentiels des dommages liés au changement climatique. En parallèle, le déficit public atteint des sommets. Faire payer les grandes entreprises du pétrole et du gaz pour financer la réparation des catastrophes climatiques ne doit donc plus être tabou », conclut Greenpeace Versailles.

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