Deux ans après une précédente expédition, les Élus du cœur, dont le maire de Villepreux, sont repartis en trail dans le désert dans le but de récolter des fonds pour sauver des enfants malades du cœur.
Les Élus du cœur, désormais encore plus nombreux, sont de retour en expédition. Fondée par les maires MoDem de Villepreux Jean-Baptiste Hamonic, et du Port-Marly Cédric Pemba-Marine, cette association vise par différentes actions à récolter des fonds à destination de Mécénat chirurgie cardiaque en vue d’accueillir en France et d’opérer des enfants malades du cœur lorsqu’ils ne peuvent être soignés dans leur pays d’origine, et de les loger durant plusieurs mois dans des familles d’accueil.
La mobilisation des deux élus cofondateurs a payé puisque Les Élus du cœur sont désormais plus nombreux, comptant « une cinquantaine » de membres, selon Jean-Baptiste Hamonic. 8 d’entre eux sont partis dans le désert pour le Half marathon des sables (HMDS) : 4 en septembre aux îles Canaries, comme l’avaient fait le maire de Villepreux et son collègue marlyportain il y a 2 ans, et les 4 autres, dont Cédric Pemba-Marine et Jean-Baptiste Hamonic, au Maroc, dans le Sahara. « 120 km dans le désert en autonomie : bivouac le soir et prévoir la nourriture pour les 4 jours de trek, nous confiait l’édile villepreusien en septembre. Le désert du Sahara, au mois d’octobre, est évidemment beaucoup plus chaud que le désert des Canaries. Mais on y va avec la même détermination et la volonté de réussir à collecter des dons. »
Un enfant a déjà pu être opéré
Mission accomplie, pourra-t-on dire, puisqu’ils ont récolté 4 000 euros lors de leur périple, d’après la compte X de Mécénat chirurgie cardiaque. Cela s’ajoute aux 36 000 euros collectés à la fois lors de leur précédente participation au HMDS en 2022, mais aussi grâce la mobilisation de généreux donateurs lors d’événements culturels et sportifs. Une somme permettant d’accueillir et opérer 3 enfants. L’un d’eux a déjà pu l’être.
« Là où on est très heureux, c’est d’avoir vu l’année dernière un enfant qui avait pu bénéficier des dons collectés par nos sponsors, par les particuliers qui nous ont soutenus, puisqu’on a eu la chance de rencontrer Siadou, un jeune Malien […] qui, grâce aux fonds qu’on a pu lever, fait partie des 1ers enfants [sauvés]. Avec 36 000 euros, on pourra sauver 3 enfants, puisqu’il faut compter à peu près 12 000 euros pour la prise en charge d’un enfant et son opération », précise Jean-Baptiste Hamonic.
Ce jeune garçon a été opéré avec succès et accueilli dans une famille des Yvelines, où il restera encore quelques mois avant de retrouver sa famille biologique. « Il est accueilli et est aujourd’hui en très bonne santé, fait savoir le maire de Villepreux. Un jeune qui était presque condamné vit et va pouvoir avoir une vie tout à fait normale comme tout enfant. […] Il va rester encore un petit peu, mais va pouvoir après retrouver sa famille. »
Deux autres enfants pourraient connaître le même bonheur, mais sont encore sur liste d’attente, faute de famille d’accueil, ce qui est très difficile à trouver. « Même si c’est sur des périodes qui ne sont pas nécessairement très longues, c’est quand même plusieurs mois, où il faut être avec l’enfant, le loger et le nourrir certes, mais surtout l’accompagner dans ses rendez-vous médicaux, l’accompagner à l’hôpital, revenir le chercher. C’est évidemment très lourd de charge, concède Jean-Baptiste Hamonic. Le profil idéal, c’est des jeunes retraités, des personnes qui sont encore autonomes, qui peuvent conduire, apporter un vrai soutien à un enfant, mais qui ne sont plus en activité professionnelle. » Et de poursuivre : « On m’avait dit ‘‘Le plus dur, ce n’est pas la collecte, car les gens vont se retrouver dans votre cause et donner, le plus dur c’est de trouver les familles d’accueil’’. Et c’est vrai. »
Cette mobilisation pour récolter des fonds et trouver des familles d’accueil revêt une symbolique particulière, quatre mois environ après le décès, en juin dernier à 86 ans, de Francine Leca, fondatrice de Mécénat chirurgie cardiaque et 1re chirurgienne cardiaque pédiatrique de France. « Sa disparition donne encore plus de sens à notre action et à l’envie d’aller mouiller le maillot, et d’aller faire battre nos cœurs grâce au sport et récolter des fonds pour que plus tard, des enfants puissent eux aussi courir, jouer et avoir une vie normale », affirme Jean-Baptiste Hamonic.
L’édile n’exclut pas à l’avenir de s’ouvrir à des collaborations avec d’autres types d’associations « par exemple dans le handicap ou la santé mentale. » En attendant, il encourage à se rendre sur la page de collecte de Mécénat chirurgie cardiaque pour effectuer un don (défiscalisé). Pour ceux qui souhaitent donner, rendez-vous sur don.mecenat-cardiaque.org.
