À l’instar de nombreuses communes en France et notamment dans les Yvelines, Villepreux a décidé de mettre en place des mesures fortes pour lutter contre les dérives constatées lors de certains mariages sur son territoire. « Ce n’est pas une majorité, tient à préciser le maire, Jean-Baptiste Hamonic (MoDem), contacté par La Gazette. Mais je crois qu’il ne faut pas attendre que la proportion s’inverse pour agir. Donc on veut aussi envoyer un message et un symbole très clair, c’est-à-dire qu’on ne veut pas laisser s’installer qu’il y ait des dérapages. »

« On a parfois des mariages […] où on a des excès de vitesse, des troubles avec des nuisances qui durent après la célébration du mariage, avec parfois des difficultés à faire quitter les lieux de l’hôtel de ville et du jardin de l’hôtel de ville à certains invités, alors qu’un 2e mariage doit être officié », relate-t-il, évoquant aussi des « objets type fumigènes, instruments de musique et des célébrations qui ne se font plus dans le respect d’autrui et notamment du voisinage, et parfois même des retards ».

En cas de retard supérieur à une demi-heure, le mariage pourra ne pas être officié

Ainsi, depuis la mi-septembre, la municipalité impose une caution de 1 500 euros, qui peut ne pas être restituée si la charte des mariages n’est pas respectée. « On a élaboré une charte des mariages, avec un certain nombre d’engagements que doivent prendre les époux, et si cette charte n’est pas respectée, c’est l’officier d’état civil (le maire ou l’adjoint) qui peut apprécier librement du bon respect des règles ou pas, précise Jean-Baptiste Hamonic. Et même si à la sortie de la cérémonie, et que la cérémonie s’est bien passée, on voit qu’il y a des excès de vitesse et des troubles à l’ordre publique sur la voie publique, on pourra retenir la caution. »

Concernant les retards trop importants, c’est-à-dire de « plus d’une demi-heure », c’est une partie de la caution qui pourra être retenue, et « on se donne le droit de ne pas officier le mariage », ajoute le maire. « C’est une question de respect, et pour les élus, et pour les mariages qui suivent », affirme-t-il. Et de souligner : « Pour nous, c’est important, car on se dote d’un certain nombre de moyens pour nous assurer que tout se passe bien. Je peux vous assurer que quand on explique aux époux que s’il y a le moindre dérapage – sachant qu’un mariage, ça coûte déjà assez cher –, on va leur prendre 1 500 euros et ne pas leur restituer, ça permet quand même d’avancer. »

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