« Le compte à rebours final a commencé. » Ces propos de Didier Larive illustrent bien la situation pour les bénévoles des prochains Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 à SQY. Cet homme de 65 ans, habitant de Chevreuse, fait partie des quelques 500 bénévoles recrutés par l’Agglomération (et non par Paris 2024, dont le processus de sélection des volontaires est différent), qui peaufinent actuellement leur préparation pour mener à bien leurs missions, qui consisteront notamment en l’accueil et l’orientation des spectateurs depuis les gares jusqu’aux sites de compétitions, et une présence sur la fan zone de l’Île de loisirs pour renseigner le public et encadrer certaines animations. La Gazette les a rencontrés durant une de ces sessions de formation, consacrée aux gestes de 1ers secours, le 3 juillet, au Bénévoles center de SQY, situé à Trappes, à côté de la salle du conseil communautaire.
« Je me suis dit qu’en tant que retraité, c’était bien de donner un peu de son temps pour des actions de bénévolat. Ça ne fait pas longtemps que je fais des actions de bénévolat, j’ai essayé dans plusieurs domaines, et c’est plutôt le domaine sportif qui m’a attiré, confie Didier Larive. Et puis, les JO, c’est une opération unique. » Amateur de certains événements sportifs comme « la Route du Rhum, le Tour de France, mais pas Roland-Garros, pas le foot, je ne suis pas rugby non plus », il a déjà une expérience en matière de bénévolat dans le sport, à Rambouillet à l’occasion de la course cycliste Paris-Brest-Paris.
Lors des JO, il sera mobilisé d’abord le 27 juillet sur la fan zone, puis le lendemain aux abords de la colline d’Élancourt (où auront lieu les épreuves de VTT) . Il poursuivra jusqu’au 10 août, soit l’avant-dernier jour de ces olympiades, ses missions de bénévole, alternant fan zone et colline donc, mais aussi Golf ou encore Vélodrome national.
Pascale Escos, 62 ans, commencera elle à la gare de SQY le 28 juillet. Elle devrait ensuite surtout se trouver autour du Golf, et « un peu le Vélodrome notamment pour les [Jeux] paralympiques », indique-t-elle. En plus d’être mobilisée durant huit jours pendant les JO (le minimum requis), elle a en effet choisi également une journée lors des Jeux paralympiques, le 29 août. « Je suis retraitée depuis pas très longtemps, et je me suis dit que comme j’avais du temps, je pouvais m’engager dans un événement […] qui est quand même important, explique cette Ignymontaine. J’ai déjà des expériences de bénévolat en Bretagne notamment sur le festival Interceltique, ça me plaisait beaucoup, par rapport à la convivialité et à l’esprit du bénévolat. »
SQY est toujours à la recherche de bénévoles
Ourdia Medjellel semble elle être davantage passionnée par le sport. Et pour cause, cette Arcisienne de 50 ans a pratiqué le basket à haut niveau pendant 12 ans, ainsi que l’athlétisme. Alors, prendre part aux JO d’une manière ou d’une autre semblait comme une évidence pour elle. « J’ai toujours aimé le sport, déclare cette salariée dans l’informatique. Et là, c’est les JO, ça arrive tous les 4 ans, mais en France, ça fait 100 ans. Le fait de participer, vivre les Jeux en interne, ça nous donne un certain plaisir, c’est comme si on contribuait à la réussite de ces Jeux et […] dans un événement planétaire comme celui-là, ça nous fait chaud au cœur de participer et mettre une valeur ajoutée. » Neuf dates lui ont été affectées entre le 28 juillet (sur la fan zone) et le 9 août.
Durant leur formation, les bénévoles ont pu réaliser des gestes de 1ers secours sur des mannequins et bénéficier d’explications à ce sujet par Patrice Picard, 34 ans à son actif chez les pompiers, formateur durant 25 ans à la Croix-Rouge. Des formations en anglais ou encore en langue des signes étaient aussi prévues. Sans oublier une journée test à la gare de SQY le 1er juillet dernier, avec des mises en situation.
Du côté de l’Agglomération, on met notamment en avant la diversité des profils des bénévoles. « On a tout, des plus âgés, des moins âgés », souligne SQY, évoquant aussi une bonne répartition entre hommes et femmes. Le 3 juillet, une cinquantaine de bénévoles étaient encore recherchés de manière à atteindre les 550. Plus de 1 100 personnes étaient initialement inscrites auprès de l’Agglomération mais les désistements et les nouveaux besoins ont amené à rouvrir un processus de recrutement. Les bénévoles de SQY tourneront autour des différents sites du territoire saint-quentinois (en plus de la gare et la fan zone). Ils bénéficieront d’un lieu de vie à la gare et au Bénévoles center. Pour postuler aux dernières places restantes, rendez-vous sur sqyetlesjeux.fr.