Des cambrioleurs se sont introduits, par le toit, dans le magasin Dealicash de Coignières, dans la nuit du 30 au 31 mai dernier. Le seul qui a été interpellé est passé devant la justice, lundi dernier (3 juin), et a écopé de neuf mois de prison, à effectuer sous le régime de la semi-liberté. D’après l’avocate qui défend l’entreprise et son dirigeant, il s’agit du troisième cambriolage depuis le début du mois de mai.
Ce magasin spécialisé dans la revente d’objets d’occasion (bijoux, petit électroménager, multimédias, livres…) a été visé le 31 mai à 3 h 10 du matin, heure à laquelle s’est déclenchée l’alarme du magasin. « En moins de deux minutes, elle est éteinte manuellement. Pas de bol pour les cambrioleurs, les fumigènes se sont quand même déclenchés dans le magasin. Les voilà pris au piège », indique un article de 78actu.
Les caméras de surveillance ont filmé deux personnes qui se sont introduites dans le magasin. Les policiers, rapidement arrivés sur place, n’ont aperçu aucun dégât sur les portes d’entrées. Aucun vol constaté non plus durant ce cambriolage. En revanche, ils ont remarqué « au sol une plaque de 1,80 cm de faux plafond. Cela ne fait aucun doute : quelqu’un a découpé le toit pour rentrer dans le magasin », poursuit 78actu.
Des bruits de pas se sont fait entendre depuis le toit du magasin. Les policiers ont donc décidé de grimper là-haut et tombent nez à nez avec un homme. Ils l’interpellent. L’individu, explique aux policiers, qu’il a reçu la somme de 2 000 euros d’un dénommé « PS » en échange de ce cambriolage. « On m’a dit que ce serait facile, que la personne avec moi connaissait le code. J’ai accepté », a-t-il indiqué lors de son procès, face à l’assemblée.
Questionné par la présidente du tribunal sur ce mystérieux « PS », qui n’a pas encore été retrouvé par les policiers, le prévenu a indiqué : « Je ne sais pas comment il s’appelle. Il m’a juste dit : ‘Quand on fait ce genre de choses, on n’a pas besoin de savoir qui est qui’ ».
L’avocate de la société a expliqué l’enfer vécu par le magasin et le patron. « À chaque fois, ce sont des dommages pour le magasin. C’est un stress pour le patron et pour les employés. Dans ce cas-là, le plus alarmant est le fait que l’un des auteurs connaissait le code de l’alarme. Il connaît donc potentiellement le code du coffre-fort », a-t-elle argumenté lors du procès.
Le directeur, lui, a la certitude que l’auteur est un ex-employé ou un employé encore en poste. Au tribunal, il a réclamé 1 000 euros pour les dégâts subis par l’entreprise et 1 000 euros en plus pour son préjudice moral. Il a par ailleurs, depuis ce dernier cambriolage, imposé un code unique à chacun des salariés.
Neuf mois de prison à effectuer en semi-liberté
La procureure de la République a demandé neuf mois de prison sous le régime de la semi-liberté car « il n’y a pas eu de vol et l’accusé a été coopératif. Le préjudice, ce sont les dégradations », a-t-elle expliqué au tribunal. Une peine acceptée par l’avocat du prévenu, sauf sur le régime de semi-liberté. « Les faits sont graves, mais à relativiser. Je suis d’accord avec le ministère public à l’exception du régime de semi-liberté. Je pensais que cette peine était réservée aux cas difficiles. D’après moi, ce n’en est pas un », a-t-il plaidé.
Finalement, l’homme retrouvé sur le toit a bien écopé de neuf mois de prison, à effectuer en semi-liberté. « Le mis en cause devra également indemniser les parties civiles à hauteur de 2 000 euros au total », conclut 78actu.